Fête de Pâques, résurrection du Christ

Marie de Magdala, Pierre et Jean, Paul découvrent le ressuscité

Fête de Pâques

Actes 10, 34-43 ; Colossiens 3, 1-4 ; Jean 20, 1-9 (le soir : Luc 24, 13-35)

La fête de Pâques est la plus importante de toutes les fêtes chrétiennes. C’est elle qui condit l’ensemble de l’humanité et particulièrement les croyants, vers le Christ ressuscité. C’est dans la veillée pascale qu’est donné le baptême aux catéchumènes, invités à passer de la mort à la vie avec le Christ ressuscité.

L’évangile de ce dimanche, Marie-Madeleine au tombeau, ainsi que les disciples Pierre et Jean fait entendre que l’évènement est inattendu “maintenant tout est fini” diront d’autres disciples sur le chemin d’Emmaüs. Or, Christ a été relevé d’entre les morts, mais il faut aussi que les disciples et amies de Jésus se relèvent.

En voyant que la pierre tombale a été roulée, Marie-Madeleine en conclut que le corps a été enlevé, et non qu’il est ressuscité. Il lui faudra autre chose pour entrer dans la foi pascale. Pour Simon-Pierre et pour Jean, on ne sait pas trop : ils ont vu et s’en sont retournés chez eux sans autre expression. Cependant, du disciple qui a observé les bandelettes et le linceul, l’évangéliste précise : “il vit et il crut”. Dans son expérience, Jean est éclairé par la référence aux Ecritures. Les apôtres ont dû interpréter les évènements qu’ils viennent de vivre. La passion, ils l’avaient vécu comme une défaite, un échec dramatique. Voici que se profile une autre signification : “le bon Pasteur a donné sa vie pour ses amis”. On parle désormais d’une vie nouvelle, différente de la vie terrestre. Quelque chose de nouveau peut jaillir au cœur de la nuit, une lumière qui peut éclairer chacune de nos nuits, chacun de nos jours. Le croyons-nous ? Oui, sans doute, si nous sommes présents dans l’assemblée avec tous ceux qui chantent le Christ ressuscité.

 

Un autre étonnement doit jaillir à la lecture des autres textes bibliques : comment se fait-il qu’ils aient ainsi parlé de Jésus osé parler de Jésus. Par exemple Pierre qui proclame au centurion l’évènement, dans la caserne de Césarée, ou Paul aux Colossiens, aux Corinthiens. 1 Co 15 montre le travail d’expression que Paul a du fournir pour convaincre les Corinthiens etc… En affirmant que nous sommes appelés à tendre vers les réalités d’en-haut, Paul ne nous transforme pas en visionnaires de l’au-delà, mis il invite ses chrétiens de Corinthe ou de Rome à dépasser les seules attentes terrestres. Aspirer aux réalités d’en-haut est invitation à vivre en union au Christ ressuscité dans l’espérance de la grâce que Dieu accorde à chaque instant pour vivre dans la charité. Ce sont alors des réalités bien concrètes que nous sommes appelés à vivre : générosité, service du frère, répondre au attentes du prochain, vivre dignement à la manière du Christ, qui a donné sa vie pour nous. Le ch.13 de 1 Corinthiens fourmille d’exemples.

Joyeuses Pâques. E.H.