En cette période particulière, voici un texte de méditation que nous propose Monsieur l'Abbé Jan Was, curé de notre paroisse.

 

« Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »

 

Pas de Rameaux, pas de semaine sainte, pas de fêtes pascales…

« il n’y a plus en ce temps-ci ni holocauste, ni sacrifice, ni oblation, ni encensement, ni lieu pour présenter les prémices devant toi et crier grâce » pleurait le prophète Daniel dans sa prière, il voyait disparaitre le peuple en déportation ( 3, 38).

 

« Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » ce sont les dernières paroles du Christ qui voit disparaitre l’œuvre de sa vie. Abandonné de tous, même de Pierre, seules quelques femmes sont là …de loin. Nous précise l’Evangile de ce jour des Rameaux.

Jésus se révolte, il n’y croit plus, il est vraiment « vrai homme » nous affirme le credo.

Alors si nous doutons, ne craignons pas, Jésus lui aussi a connu de tel moment. Nous voilà éclairés sur notre propre prière quand nous sommes dans la souffrance ou dans le désespoir : nous avons le droit de crier, comme Jésus.

Mais l’Evangile ne s’arrête pas là, découvrons l’hymne insérée par St Paul dans la merveilleuse lecture de ce même jour, Philippiens 2, 6-11:

C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom
qui est au-dessus de tout nom,

afin que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur »
à la gloire de Dieu le Père.

La vie a vaincu la mort !

Sur la croix, Jésus perd la foi, ça ne l’empêche pas d’être vrai Dieu, affirme encore le credo. Pierre a trahi Jésus, Jésus le nommera chef de l’Eglise ! voila le pardon de Dieu ! voila le Dieu sauveur, qui nous libère du mal.

 

 « il n’y a plus en ce temps-ci ni Rameaux, ni jeudi saint, ni veillée de Pâques » nous prophétisait Daniel, mais le peuple a tenu bon et «Sur les habitants du pays de l’ombre une lumière a resplendi ». C’est un chef iranien, Cyrus, qui a libéré le peuple, qui lui a rendu son pays et sa ville sainte, Jérusalem !  C’est la renaissance du pays qui a été rayé de la carte ! Il revit,

 

Nous aussi, nous sommes appelés à vivre et à revivre.

Nous avions préparé un chemin de carême, il faut en prendre un autre. Retournons à l’essentiel, « nous devons porter la fragilité des faibles, et non pas faire ce qui nous plait » (Rom 15, 1).

Ce carême est un appel à vivre et à faire vivre.

 

Jan Was (curé)

 

 

 

 

Rappel des consignes des évêques pour ce temps de confinement :

 

Aucune distribution de rameaux ne sera possible, pour trois raisons :

 

 

Rappel : sans venir physiquement à l’église, les fidèles peuvent néanmoins faire bénir leurs rameaux : => En participant à une messe célébrée en direct, grâce à la radio, la télévision, internet. (Les prêtres qui diffusent leur messe sur Youtube, Facebook sont invités exceptionnellement à bénir les rameaux en début de célébration).