33ème dimanche ordinaire

On verra le Fils de l'homme venir dans les nuées

Daniel 12, 1-3 ; Hébreux 10, 11-14.18 ; Marc 13,24-32

On verra le Fils de l’homme venir dans les nuées

 

Les lectures de ce dimanche évoquent la fin du monde, mais il serait plus juste d’y voir la venue du Fils de l’homme. Ce ne doit pas être un jour de crainte mais un jour de fête, celui du retour, celui de la rencontre avec Jésus en majesté.

 

Dans l’évangile de Marc, au chapitre13, les paroles des disciples expriment leur émotion à la vue du Temple de Jérusalem tel que Hérode l’avait reconstruit avec magnificence, de quoi attirer l’attention des foules. Pour les disciples, c’est inimaginable, ce monument est indestructible et il frappe leur attention. C’est pour Jésus l’occasion d’une parole, invitation à se préparer à son retour.

 

L’image des bourgeons sur les branches qui annoncent le printemps est à comprendre comme invitation à repérer les signes de son retour, peut-être appel à savoir discerner les signes des temps, expression qu’on retrouve dans les textes de Vatican II (Gaudium et Spes 4 ; 11 ; etc.. C’est une invitation à vivre notre vie comme le temps de découvrir des signes de la présence de Jésus dans notre vie. Il ne s’agit pas seulement de discerner, mais aussi de répondre à ces signes. L’interprétation des signes dans le sens de la crainte ou de la peur n’est sans doute pas la bonne interprétation. C’est avant tout une invitation à devenir actif pour progresser vers le Seigneur en produisant des œuvres qui élèvent notre être, corps et âme pour avancer sur le chemin qui fut le sien : un chemin où nous sommes animés par la charité. Comme cela est écrit : “Voyez comme ils s’aiment” ou encore : “On reconnaitra que vous êtes mes amis à l’amour que vous avez les uns pour les autres.”

 

Si les paroles de Jésus dans l’évangile laissent entendre la venue de catastrophes, elles ne se résument pas à cela. D’autres phrases invitent à découvrir que Dieu nous rassemblera des quatre coins du monde, non pour punir mais pour donner la Vie. A nous de vivre dans cette espérance et cette certitude : ce que Dieu souhaite donner à tous c’est la Vie, pour toujours, c’est la possibilité de le contempler pour l’éternité. C’est un don qui nous est donné une fois pour toutes par l’unique sacrifice du Christ, tel que nous le rappelle la deuxième lecture (lettre aux Hébreux). E. Hennart.