Christ roi de l’Univers

Dernier dimanche de l'année liturgique

2 Samuel 5, 1-3 ; Colossiens 1, 12-20 ; Luc 23, 35-43

 

Ce dimanche clôture le cycle annuel année C, avec la lecture de Luc, l’évangile de la miséricorde. L’Evangile proposé à la lecture ce dimanche est celui de la Passion-crucifixion, avec les insultes autour du titre donné au condamné : “Le Roi des Juifs”. La première lecture nous présente la manière dont David a été choisi-consacré comme roi d’Israël. Entre Jésus et David, quel contraste dans la présentation : le premier, David et acclamé par tous ; le second est rejeté par beaucoup. Suffit-il de dire : mon Royaume n’est pas de ce monde pour se satisfaire de l'oppoition entre David et Jésus?

 

Dans la seconde lecture, de Paul aux Colossiens, il vaut la peine de se rappeler que les chrétiens d’Asie mineure était fort attirés par les religions d’Orient, avec la multitude d’êtres et divinations qui peupleraient l’espace entre le Ciel et la Terre, entre Diu et nous. Paul devra ferrailler contre ces tendances, car pour lui, il n’y a d’autre intermédiaire entre Diu et nous, sinon le Christ, dont il rappelle qu’il est la tête du Corps, que nous appellerons l’Eglise du Christ. La conversion de Paul sur le chemin de Damas s’est faite sur a conviction que Christ seul nous rend membres de la famille de Dieu. La lecture continue des lettres de Paul (en particulier les petites lettres) fait découvrir que Paul met au cœur de la foi et du salut (réconciliation) la personne du Christ, sans nul autre intermédiaire.

 

Fêter le Christ roi de l’univers aujourd’hui, c’est reconnaître qu’il n’est d’autre intermédiaire entre Dieu et nous sinon le Christ mort et ressuscité. Quand nous visitons une Eglise orthodoxe, nous sommes étonnés de n’y voir aucune représentation d’ange et autre créature céleste, sinon les icônes de Marie et des saints. Quand nous prions et célébrons, nous sommes entourés des saints, de ceux qui nous ont précédés auprès de Dieu. Cette représentation devrait purifier notre regard et notre prière. N’oublions pas que le culte des anges et divinités a été introduit dans le judaïsme lors de leur fréquentation avec les religions de l’Assyrie. Si les Juifs déportés doutaient que Dieu soit proche d’eux, il y eut un prophète, Ezéchiel, qui leur a fait découvrir que Dieu n’était pas prisonnier dans le saint des saints, mais qu’il pouvait se déplacer comme il le voulait. C’est la vision du char de feu (début du livre Ezéchiel ). Celui qui commande aux déplacements, c’est bien le maître des lieux, Yahvé, qui ordonne à droite, à gauche ou en avant… Ce fut pour le peuple exilé la découverte que Dieu pouvait se rendre proche d’eux. Il ne faudrait pas que le méditation sur le Christ roi de l’univers entraine la conception de Christ qui serait loin de nous, ce serait contraire à la foi chrétienne. EH