La grande ’’Famille’’ des hospitaliers.

La grande ’’Famille’’ des hospitaliers. Rencontre avec Grégoire, Martin, Franck et Marie Catherine

 

La grande ’’Famille’’ des hospitaliers.

 

Qu'est-ce que l'Hospitalité ?

 

       « Elle a pour but d'organiser des pèlerinages avec les malades et handicapés, de favoriser leur accompagnement spirituel, de maintenir et favoriser les contacts avant, pendant et après les pèlerinages entre malades, handicapés et hospitaliers. En adhérant à l'association, les hospitaliers prennent sur leur temps de travail, de vacances, sur leurs économies pour aller à Lourdes, se mettre au service des malades ou handicapés. L'hospitalier prend en charge l'accompagnement : un rôle très important. » (Le président Didier Bernard)

 

Hospitalite2 Hospitalite2         Nous avons rencontré des jeunes et moins jeunes de notre paroisse qui ont décidé de  consacrer  une partie de leurs vacances d’été à une action bénévole. Nous les avons joints après leur retour du pèlerinage diocésain à Lourdes qui s’est déroulé du 4 au 11 août.

 

         Grégoire et Martin ont tous les deux 20 ans, en études ou en formation, ils donnent depuis 3 ans, de leur temps de vacances au service des malades à Lourdes.

 

Nous leur avons demandé ce qui les a motivés à participer à une telle action de service.

        L’un a été « poussé » par sa grand-mère et l’autre par un hospitalier qui va à Lourdes en juin et lui a expliqué qu’un 2ème pèlerinage se déroulait pendant les vacances scolaires.

Ils ont rencontré Odile qui les a définitivement convaincus de s’engager. Et ils ne regrettent pas !

 

Que fait l’hospitalier pendant le pèlerinage ?

 

         Il ne chôme pas ! Car il est au service des pèlerins  malades, âgés ou handicapés physiques ou mentaux.

          « On ne reçoit pas de formation particulière, la 1ére année on nous donne les explications dans le train, il faut regarder comment font les anciens. Notre rôle est d’aider les personnes à se lever, faire la toilette, se déplacer pour les repas, les messes,  les cérémonies dans le sanctuaire de Lourdes et même en ville. Bien sûr il y a des référents, des infirmières également bénévoles !

 Il faut parler aux pèlerins car pour beaucoup d’entre eux, le pèlerinage à Lourdes est la seule sortie de l’année.  En général ce sont des personnes gaies et plutôt faciles à vivre mais il faut rester vigilant. »

 

            Pourtant la journée d’un hospitalier commence tôt, à 6h pour être prêt à 7 h  avec la prière, puis la toilette des malades, l’habillage, le petit déjeuner. Après une demi-heure de repos, la messe ou le chapelet puis retour à l’accueil Notre- Dame  pour le repas du midi. Une petite sieste puis à nouveau la messe ou une cérémonie et certains soirs la procession aux flambeaux.

 

           « Un hospitalier accompagne 2 à 3 malades. Cette année en août il y avait beaucoup moins de jeunes du fait des JMJ, il a fallu se démultiplier mais toujours dans la bonne humeur. Le pèlerinage du mois d’août est plus « décontracté » car il y a moins de pèlerins 150 à 160 alors qu’en juin ils sont 500 ».

 

Que vous  apporte cet engagement ?

 

         Grégoire : on ne pense plus à ses problèmes. Cela m'a fait prendre conscience, que mes petits bobos,  déprime, questionnements, n'étaient rien au vu de toute la misère que vivent chaque jour les  malades.

 

           Martin : la 1ére année on reçoit une grande claque en voyant tant de souffrances ? 

Cela permet de relativiser, on se dit que l’on a de la chance !

Les Hospitaliers et les malades forment une grande famille, car  pour la plupart ils se retrouvent chaque année. Nous avons vécu  des journées extraordinaires de partage, de prières, de sérénité.  On reçoit plus que l’on donne.

 

            Notre rencontre se poursuit avec Marie Catherine et Franck, mariés et parents de 3 filles.

Cette année, pour la 1ère fois, ils sont partis ensemble. Pour Franck c’était le 5ème pèlerinage, pour Marie Catherine le premier.

 

Pourquoi cet engagement ? Pourquoi  partir ensemble ?

 

20160903_152707(0) 20160903_152707(0)            Franck : « j’ai besoin de vivre ma foi à travers une action de solidarité »

 

           Marie Catherine : « j’ai gagné le voyage au cours de la tombola organisée lors de la rencontre annuelle  des Hospitaliers du diocèse !

              Partir ainsi à Lourdes représente un budget, car l’hospitalier,  contrairement à certaines idées reçues,  paie son séjour, environ 500 € par personne.

 

            Nous avons pu prendre nos congés en même temps. Nos employeurs ont accepté la contrainte.

Nos filles étaient d’accord. Elles sont déjà allées à Lourdes dans le cadre du camp de vacances organisé par le diocèse. Elles sont revenues enchantées et l’ainée pense également s’engager dans l’Hospitalité. Sur place, nous avons travaillé ensemble dans le même service »

 

            Cette année, Franck  a pris des responsabilités, notamment au niveau des trains. Il s’agit de répartir les taches entre les hospitaliers. Le voyage dans le train n’est pas simple quand ceux-ci ne sont pas adaptés au transport des  personnes handicapées.

 

Comment s’organise cette répartition ?

 

        Franck : « D’une manière générale, les hommes s’occupent des manipulations et du transport des malades, les femmes des toilettes, des repas.  Les hospitaliers novices sont parrainés par  un ancien. »

 

Marie Catherine, comment as-tu vécu cette 1ère année ?

 

        « Il faut savoir s’adapter tout de suite car c’est un non –stop avec les malades. Pour moi ce fut assez facile car de par mon métier j’ai l’habitude des contacts avec des personnes handicapées, malades ou âgées. »

 

        Franck ajoute : «  l’Hospitalité est une grande famille entre les malades mais également entre les hospitaliers. On a besoin de tout le monde selon ses compétences et ses capacités physiques. Chacun trouve sa place, on ne force personne.

             Le mot d’ordre est toujours le même vis-à-vis des malades : respecter les personnes, bien communiquer, ne pas faire mal en les manipulant,  donner de la tendresse, les distraire. En retour,  on a beaucoup de mercis. C’est une grande chaine d’amitié. On donne tout ce que l’on a et les malades aussi. Ils sont contents d’être à Lourdes. Souvent comme le souligne Grégoire,  les contacts se poursuivent toute l’année. Il s’est pris d’amitié pour Michel une personne en surpoids et lui rend visite régulièrement à son domicile.

 

S’il fallait définir l’Hospitalité en une phrase ?

 

           Franck : « C’est vraiment une grande famille et on revient heureux d’avoir donné du bonheur»

          Marie Catherine : « l’Hospitalité ça ne se définit  pas, ça se vit »

 

         Le président Didier Bernard signale combien l'association a besoin de jeunes bénévoles pour accompagner les malades à Lourdes. « Aucun diplôme n'est nécessaire et aucune compétence n'est indispensable. Il suffit de disposer d'un peu de temps, de bonne volonté et de courage.

 

La devise des Hospitaliers de Notre Dame de Salut est

 Domino Christo Servire": " Servir le Christ Seigneur ".

 

Marie José M.

 

 

 

 

Article publié par Onésime Marien - Les 4 Evangélistes du Ternois • Publié • 1651 visites