« Seigneur, au secours ! Nous périssons. » Mt 8, 25
Nos églises se vident, les bras manquent dans nos associations et
mouvements,…..….. et les « fidèles » se replient sur eux-mêmes,
convaincus que dire des « paternotes » vont, non point dynami-
ser l’Eglise mais les protégés, eux !
Tel est le cliché que certains se complaisent à présenter de l’ Eglise.
Mais, sans dénier le repli de l’audience médiatique des actions
des chrétiens dans la société, il faut être sourd et aveugle pour ne
pas constater dans les gestes et les paroles du pape François lors
de deux grands évènements de société récents : le rassemble-
ment international des dignitaires religieux à Abou Dabi et la
réunion des évêques à Rome quant au fléau des abus sexuels sur
les mineurs, que les chrétiens sont présents, actifs dans le quoti-
dien et témoins infatigables de l’espérance qui les anime.
Face aux représentants des religions monothéistes, le pape a
rappelé que « la vraie religiosité consiste dans le fait d’aimer Dieu
de tout son cœur et le prochain comme soi-même» et qu’ « une
justice adressée seulement aux croyants de la même foi est une
justice boiteuse, c’est une injustice masquée ! ».
Par ailleurs pour contrer l’actuelle « manifestation du mal, flagrante,
agressive et destructrice », il faut « prendre les mesures spirtuel-
les que le Seigneur lui-même nous enseigne : accusation de nous
même, prière, pénitence », et se souvenir que dans cette société
mondialiste « l’avidité du profit rend le cœur inerte. »
La tempête à laquelle nous sommes actuellement confrontés n’est ni
de même nature, ni de même intensité que celle à laquelle les
premiers apôtres ont dû faire face. Mais comme les apôtres et
avec l’aide de Marie mère de Jésus et mère des hommes, n’ayons
pas peur, de crier nos angoisses et nos souffrances, vers le
Seigneur, et continuons à rendre chaque jour plus visible notre
espérance « obstinée », « car c’est le saint peuple de Dieu qui
nous libèrera du fléau du cléricalisme terrain fertile de toutes ces
abominations. »
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