Dimanche 25 juin, 12ème dimanche ordinaire

Job, 38, 1-11; 2 Corinthiens 5, 214-17; Marc 4, 35-41

 

Dans l'histoire personnelle ou familiale il arrivent parfois des évènements qui nous déstabilisent: maladie ou décès; perte d'emploi, enfant qui cause bien des soucis... Souvent on ne l'a pas vu arriver et l'on se demande comment en sortir. Nous sommes désemparés d'autant plus qu'on ne sait pas d'où cela provient, et l'on se demande si le bon Dieu ne nous a pas oublié: qu'est-ce qu'il fait? est-ce qu'il dort? Revers de fortune dit-on parfois, pour dédramatiser un peu...

 

Certains des chrétiens en responsabilité dans une paroisse s'interrogent, car mieux que d'autres, ils sont conscients de la tempête qui secoue l'Église, la barque de saint Pierre.: manque de prêtres, difficultés à renouveler les catéchistes, animateurs de baptêmes ou funérailles... Il en est de même pour les mouvements d'Action Catholique. Alors la prière monte vers le Seigneur: que fais-tu?

 

Lorsque l'évangéliste Marc met par écrit ce qui deviendra le second Évangile, il est à Rome, dans les années 70, peu de temps après la terrible persécution de Néron. Pierre et nombre de chrétiens ont été torturés et brûlés devant la foule romaine. On comprend mieux les sentiments qui imprègnent les chrétiens autour de Marc: le Seigneur dort-il à ce point de ne rien voir ni entendre: la barque de Pierre risque d'être anéantie! Il ne dort ni ne sommeille, mais il n'a pas à intervenir à chaque instant pour faire des miracles... Il est là et nous accompagne, mais ne fera pas à notre place...

 

Quand il nous arrive d'être submergé à la tâche, nous pouvons penser aux premiers chrétiens qui eurent la même impression de silence de la part de Jésus en qui ils avaient mis leur confiance... pourtant il nous dit encore... je suis là, au milieu de vous.