Dimanche 16 juillet, 15ème dimanche ordinaire

Amos 7, 12-15; Ephésiens 1, 3-14; Marc 6, 7-13

 

La semaine dernière, nous avons pu voir Jésus éconduit par ses concitoyens de Nazareth. L'évangéliste Marc ouvre maintenant une très longue séquence où sont davantage mis en valeur les rapports entre Jésus et les disciples. Cela se terminera lors de la montée à Jérusalem, où Marc signale que Jésus avance seul avec, derrière lui, l'aveugle qu'il a guéri aux portes de Jéricho. Même les disciples, en cette fin de chapitre10 semblent lâcher Jésus.

 

Aujourd'hui, nous est présenté l'appel et l'envoi en mission des Douze par Jésus. Les recommandations ressemblent beaucoup à celles qui étaient données aux prédicateurs itinérants qui sillonnaient les routes de l'Ancien Proche-Orient. On aimerait en savoir davantage de l'enseignement donné par les disciples. Marc ne le dit pas, il insiste seulement sur les rapports positifs ou non entre les gens rencontrés et les familiers de Jésus. Certains groupes de chrétiens prennent à la lettre ce passage de l'évangile, et partent de village en village, de zup en zup, espérant réveiller les consciences et guérir les malades.

 

Une réflexion s'impose: hier comme aujourd'hui, tout baptisé, tout disciple de Jésus doit être témoin de l'amour de Dieu pour tout homme, comme l'a été Jésus. Le disciple doit repérer les maux dont souffrent les gens d'aujourd'hui, tout comme Jésus et les Douze le firent en leur temps. Les misères du monde au XXI° siècle sont au moins aussi lourdes à porter et la parole ne peuvent suffire si l'on ne met pas en même temps la main à la pâte, avec tous ceux qui luttent au quotidien pour que vienne un monde plus juste, plus fraternel. Il sont nombreux à œuvrer pour un travail pour tous, à l'intégration sociale, au respect de la personne, au vivre ensemble... C'est ici qu'il faudrait s'arrêter pour écrire les gestes et les paroles des disciples d'aujourd'hui, qui sur les routes du monde, prennent la mesure du Mal qu'il faut combattre.

 

Alors l'offrande eucharistique prend tout son sens: nous t'offrons le pain et le vin, fruit de la terre et du travail des hommes, qu'ils deviennent le pain de la Vie et le Vin du Royaume éternel.