L'expression "Femme !"

Est-ce une manière de parler à sa mère?

les noces de cana calvaire les noces de cana calvaire  Jésus manquerait-il à ce point de savoir-vivre, 

qu'il ose appeler sa mère sous ce nom générique: "femme"? 

 

Le seul autre endroit de l'évangile où Jésus appelle ainsi sa mère, c'est au pied de la croix: 

Voyant ainsi sa mère et près d'elle le disciple qu'il aimait, Jésus dit à sa mère: «Femme, voici ton fils». Jean 19.26 

 

L'interpellation "femme", dans la pensée de Jean n'est pas nécessairement négative, comme cela le serait aujourd'hui. Cete manière de parler existe en d'autres lieux dans l'Ecriture. Mais cela ne semble pas être un usage fort répandu. Les fondements de l'analyse linguistique nous invitent à y reconnaître un indice laissé par Jean un lien entre la noce à Cana et la croix du Vendredi saint.

 

Interprétation :

Sans doute, Jean a-t-il voulu nous donner un indice supplémentaire, 

pour nous inviter à tourner notre regard vers ce qui se passe lorsque l'heure est venue !

Le récit de Cana prend son sens dans la mesure où nous le relions à l'évènement de Pâques et à sa signification, telle que Jean l'a perçue: au début, à la fin de la vie du Christ il place un repère, l'interpellation,  "femme" à l'égard de la mère de Jésus.

Remarque: L'évangile de Jean ne donne jamais le nom de la mère de Jésus,

 

Mais regardons la phrase qui suit, littéralement "quoi de commun entre toi et moi?" Question apparemment sans réponse! En fait la réponse se torouve dans l'attitude de confiance envers Jésus, eprimée par cette femme... (ce peut être l'Eglise comme dans l'Apocalypse). Jean reprend une expression présente dans l'Ancien Testament, premier livre des Rois, 17,18. C'est la veuve de Sarepta qui parle à Elie pour "exprimer la distance entre elle et le prophète... La réponse du prophète c'est la proximité et la résurrection du fils de la veuve. Invitation en forme de clin d'oeil de l'évangéliste... Jésus, ne serait-il pas le nouvel Elie, celui qui se rend proche et qui redonne Vie à ce qui était perdu.