Étape d’un tour de France formateur

Secours catholique de Pernes-en-Artois

Etape du Tour de France formateur Etape du Tour de France formateur  © Arras

Cinq jeunes Nancéens encadrés par Malek, éducateur, et Marc, employé du BTP, terminent actuellement un tour de France peu ordinaire. Ils se sont arrêtés  à Pernes en Artois le 28 septembre dernier.

 

Le conseil général de Meurthe-et-Moselle a signalé à Enfants-2000, une association créée par Malek, des jeunes qui avaient besoin d’être restructurés. Ceux-ci ont été invités à préparer un tour de France pédestre. Certains ont décroché. Les autres ont pris la route le 24 août, direction Langres. Pour boucler le périple en un mois et demi, plusieurs tronçons sont faits en train. Pourtant, les jeunes auront marché sur quelque 1100 km avec certaines routes mémorable comme les 20 km de montée avant Chambéry.

 

Après deux levers à 6 h 30 du matin, ils avaient retrouvé le goût de l’effort. Après deux jours de marche en groupe, ils avaient saisi le sens du vivre-ensemble et de la discipline.

“Pour les jeunes, explique Malek, le tour de France est d’abord une aventure humaine, et ce n’est pas rien. Après la marche, ils auront droit à une formation qui débouchera sur un CDI. Trois d’entre eux iront dans le BTP et les deux autres dans la restauration d’entreprise. L’intérêt de la marche est de mettre des jeunes, qui ont quitté le milieu du travail depuis très longtemps, sur des rails pour rejoindre une entreprise dans les conditions les plus convenables. Les jeunes chômeurs prennent l’habitude de vivre la nuit et de dormir le jour. On voit les copains quand in en a envie… Replonger brutalement ces jeunes-là en entreprise se traduit presque toujours par un échec.”

 

Dès le mois de juin, les villes étapes étaient prévues. Quand les municipalités ne pouvaient pas ou ne souhaitaient pas recevoir les marcheurs, le réseau Secours catholique a pris le relais. À Lourdes, les bénévoles de la Cité Saint-Pierre les ont fortement impressionnés. Sur le parcours Hesdin-Lens, l’équipe du Secours catholique de Pernes a soigné son accueil. Elle est allée au devant des marcheurs et leur a offert le repas. “Je n’aime que Nancy, mon lit et mon ordinateur, avoue Manu, l’un des marcheurs. Je n’aime pas la campagne, parce que ça ne bouge pas… Pourtant, je dois dire que j’ai préféré l’accueil des villages. C’est plus chaleureux.”

Malek et Marc, qui suit le parcours avec une voiture balai, ont déjà en tête le tour de France 2007 et les suivants. Ils envisagent des accueils d’étape avec insertion de 24 heures  en entreprise. Ensemble, ils ont encore un projet plus fou : proposer aux jeunes un tour d’Algérie ou du Maroc, “des pays où les jeunes savent encore ce qu’est le respect…” explique Marc.

 

Jean Capelain.

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