1er novembre lecture d'évangile

Ils sont proches de Dieu...

 

 

Apocalypse 2-14 ; 1 Jean 3, 1-3 ; Matthieu 5,1-12

 

Le texte de ce jour est appelé béatitude, et la traduction habituelle de chaque verset commence par “heureux”, ou “bienheureux”. Le mot latin  beati a donné en français “béat”, qui ne nous laisse pas une bonne odeur. Un béat serait un homme qui a la tête en l’air, un peu simplet… Cette mauvaise impression est l’héritage de la dégradation du sens des mots au cours des siècles, à moins qu'il ne s'agisse d'un refus du sens. Il nous faut donc faire effort pour revenir au sens premier des mots.

 

La langue originelle du nouveau Testament est le grec et le mot employé par Matthieu a comme racine “makar” bienheureux, fortuné, aimé des dieux. Il est possible que Jésus ait voulu exprimé le rapport à Dieu en employant ce mot : “ils sont proches de Dieu ceux qui…” Matthieu rassemble alors en quelques phrases stylées la pensée de Jésus.

 

Ils sont proches de Dieu les doux ; ceux qui pleurent et ont faim et soif de justice, ils sont proches de Dieu ceux qui ont le cœur sur la main, le cœur sans détour, les artisans de paix, ceux qui sont persécutés pour leur justice ou à cause de leur foi en Jésus.

 

Fêter la toussaint, tous les saints, c’est fêter ceux qui ont mis leurs pas dans les pas de Jésus, ceux qui ont mis au fond de leur cœur les valeurs qui sont celles de Jésus : la paix, la justice, les pauvres, le souci du Royaume.

 

Porter au fond de soi-même la certitude qu’ils sont aimés et proches de Dieu ces gens-là, ce n’est pas une conviction des plus répandues ni des mieux proclamées dans les lieux qui font et défont la société et ses choix. Ce n’est pas dans l’air du temps ! Pourtant ils sont  nombreux les amis de Dieu sur la terre, qui essaient de vivre ou qui souffrent pour la justice, la paix, le souci du frère. “Qu’as-tu fait de ton frère ?”, demandent les évêques de France dans leur déclaration sur le politique.

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 4600 visites