C’est reparti ! Telle peut être l’exclamation de bien des équipes d’animation de paroisse, de catéchèse, des animateurs laïcs en pastorale, exclamation de celles et ceux qui mettent la main à la pate pour que la Bonne Nouvelle de l‘Evangile soit annoncée, et pas seulement célébrée. Car tel est le paradoxe de Vatican II : si la liturgie est sommet et source de toute vie chrétienne, (Constitution sur la sainte liturgie n° 10), les pères du concile précisent au paragraphe précédent : “avant que les hommes puissent accéder à la liturgie, il est nécessaire qu'ils soient appelés à la foi et à la conversion, et comment entendront-ils si…” Le service de la mission est donc tout aussi nécessaire que le service de la communion.
Mgr Jaeger, donne une perspective missionnaire à nos activités, quand il place au premier chef de sa rencontre avec les prêtres et les diacres, le projet de créer des maisons d’Evangile au-delà de nos cercles habituels, quand il demande d’assimiler l’orientation actuelle de la catéchèse, voulue par les évêques de France. A tout âge, précise-t-il, on peut accéder à l’expérience croyante ; les communautés chrétiennes en ont aussi la responsabilité, et on ne peut se satisfaire du nombre de confirmands venant essentiellement des milieux déjà catholiques, ni des 30% d’enfants catéchisés. Mgr remerciait ceux qui participent à l’effort d’une Eglise accueillante, dans les maisons paroissiales, qui tiennent à jour les pièces administratives et se soucient de la beauté de leur église.
 Rien n’est trop beau pour le Seigneur disait Jean-Marie Vianney, mais lors de sa fête le 3 août dernier, le cardinal préfet de la congrégation pontificale pour le clergé insistait dans son homélie pour que les hommes d’Eglise sortent de leurs murs d’églises pour semer, comme le semeur de l’Evangile est sorti pour semer.
C’est ce que faisaient et font encore les missionnaires que l’on honore durant le mois d’octobre. Autrefois, on parlait des missions comme si cela ne concernait que les autres pays. Aujourd’hui on parle de la Mission, car ici, comme là-bas, la terre entière est à évangéliser. La catéchèse n’est plus l’affaire de quelques spécialistes, car tous sont appelés à prendre part à la mission commune, au titre de leur baptême. Pour ce service, l’eucharistie demeure la source indispensable à laquelle puiser les forces pour être témoins du Christ dans les lieux de vie du monde entier, comme le rappelle Benoit XVI : « Chacun pourra affermir sa foi et remplir sa mission dans l’Eglise et dans le monde, se rappelant qu’il y a une fécondité de l’Eucharistie dans sa vie personnelle, dans la vie de l’Eglise et du monde »*
C’est reparti, et bientôt de nouvelles pousses viendront reverdir les terres ensemencées. Heureux ceux qui répondent à la Parole du Seigneur : « vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous demande… C’est moi qui vous ai choisis et institués pour que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure ». Jean 15, 14-16
Abbé Emile Hennart
*Benoit XVI Homélie du 2 juillet Congrès eucharistique International au Canada


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