le Vendredi 16 jan 2009


De nombreuses congrégations religieuses ont vu le jour aux XVIIIème et XIXème siècle, dont le charisme était tout à la fois la contemplation et le service des pauvres. De nombreuses communautés religieuses ‘apostoliques’ ont été fondées dans notre diocèse avec ce souci ; souvent leur fondation dépendait de l’initiative d’un curé, en réponse à une attente précise. Aujourd’hui le nombre des communautés a diminué, ainsi que le nombre des membres et, l’âge se faisant sentir, elles sont moins nombreuses à pouvoir honorer les intuitions des origines. La spiritualité mise en avant en ce début de XXIème siècle ne porte pas nécessairement à cette proximité avec les plus pauvres. D’autres attentes pastorales ont sollicité les religieuses vers d’autres horizons.

 

Le choix fait par le Conseil diocésain de la Vie religieuse d’inviter les communautés religieuses mais aussi toutes les communautés chrétiennes à prendre un temps de silence et de prière à Calais ou en d’autres lieux et, -pour les contemplatives-, en ouvrant leur monastère dans le même esprit, rejoint la déclaration du conseil presbytéral en novembre dernier : « prendre en compte toutes les précarités ».

 

 Mgr Brunin rappelait à sa manière que risquer sa vie dans une insertion sociale et ecclésiale, comme religieuse consacrée devient un signe fort de l’Alliance entre Dieu et l’humanité. C’est aussi la vocation de tout baptisé, de signifier cette alliance de Dieu avec l’humanité, pas seulement dans le pain et le vin consacré offerts au cours de l’eucharistie, mais aussi dans la présence aux réalités humaines, parfois douloureuses comme c’est le cas dans les quartiers difficiles, auprès des précaires et des migrants.

 

Benoit XVI provoque à une journée de prière pour le réfugié et le migrant : « Que cette journée soit pour tous un encouragement à vivre pleinement l’amour fraternel sans distinction de genre et de discriminations ». Nombreux sont les chrétiens, catholiques et protestants, et les hommes de volonté, à user de leurs énergies pour que survivent avec un peu d’humanité dans nos territoires, ceux dont « on » ne veut pas reconnaitre la présence et l’existence. Puissent-ils se sentir accompagnés par nos Eglises. Puissions-nous aussi être soutenus par les intentions de prière œcuménique proposées par des chrétiens de Corée.

 

Abbé Emile Hennart