Vivire Pâques en 2009

A l’occasion de la semaine sainte de nombreuses intitiatives ont lieu dans les paroisses pour rassembler les chrétiens autour du Christ mort et ressuscité. Pour beaucoup d’hommes et de femmes, c’est une invitation à méditer sur l’orientation donnée à sa vie et à la vie du monde à la lumière du Christ et de son Evangile : Bonne nouvelle de l’Amour de Dieu pour nous.

 

Au coeur de chaque eucharistie, le dialogue du prêtre et de l’assemblée se répète : « Il est grand le mystère de la foi ! Nous proclamons ta mort, nous célébrons ta résurrection et nous attendons ta venue dans la gloire ». Mystère ! Les évêques de France précisaient dans « proposer la foi dans la société actuelle : « Le mystère concerne avant tout l’initiative gratuite que Dieu a prise de se révéler aux hommes pour établir avec eux une alliance indéfectible. » (Cerf, 1996, p.46). Les célébrations de la semaine pascale ont invité les baptisés à méditer ce mystère et à s’y ressourcer.

 

Dimanche des rameaux et de la passion 


Bénédiction des rameaux Célébration de la Passion et des Rameaux  
Bénédiction des rameaux
Bénédiction des rameaux
Monseigneur Jaeger inaugurait la semaine sainte avec la célébration des Rameaux et de la Passion à Arras, saint Nicolas en Cité. Comme partout les foules étaient nombreuses. Beaucoup de familles étaient venues avec leurs enfants. Un accueil et un temps de célébration parallèle leur fut proposé.


Dans son homélie notre évêque invitait à méditer le visage du Christ tel que Marc en témoigne. Ce n’est pas un messie spectaculaire ; il refuse le tapage qu’on veut faire autour de lui. Il annonce l’amour de Dieu pour tous, de manière concrète, en les visitant, en allant chez eux, en partageant leur existence, il invite à le suivre sur le chemin. Sur ce chemin parcourru, Jésus accueille l’étrangère et invite les disciples à s’ouvrir à toutes les nations. Au pied de la croix, c’est un païen, un centurion, qui révèle qui est Jésus : le Fils de Dieu. Au long de cet itinéraire, l’Evangile de Marc présente les disciples et leurs difficultés à croire et à suivre Jésus. Notre chemin n’est-il pas semblable au leur ?. Dans le récit de la passion selon Marc, nous pouvons découvrir la solitude progressive du Christ. Au pied de la Croix, tous l’ont abandonné… mystère de l’amour de Dieu pour nous, pour chacun de nous. Le récit de Marc se termine avec l’annonce de la résurrection et avec l’invitation faite aux femmes d’aller proclamer la nouvelle.

 

Aujourd’hui il nous appartient de remettre le Christ au cœur de notre vie et d’en être les témoins. Les débats entre chrétiens, et par médias interposés, ont pu faire souffrir et parfois égarer loin de l’annonce de l’Evangile. La situation de crise économique peut aussi amener à douter qu’un avenir soit possible… Heureux ceux qui prennent la vie à bras le corps, leur vie et celle de leur prochain.

 

Participer aux célébrations pascales, n’est-ce pas le jour où chacun se remet devant le Christ, au cœur de sa vie ? Une vie tournée vers Dieu, une vie tournée vers le frère. Un Christ que beaucoup ont redécouvert par une lecture continue en maison d’Evangile. Pâques, c’est sans doute le moment favorable pour prendre ou reprendre la route avec Jésus Parole de Dieu qui entre en dialogue avec chacun de nous… alors peut-être porterons-nous en nous la trace du Christ et de l’amour de Dieu pour le monde.

 

Lettre de Paul aux Corinthiens, ch 15


Je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et dans lequel vous demeurez fermes,par lequel aussi vous vous sauvez, si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé; sinon, vous auriez cru en vain. Je vous ai donc transmis en premier lieu ce que j'avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Ecritures, qu'il a été mis au tombeau, qu'il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures, qu'il est apparu à Céphas, puis aux Douze. Ensuite, il est apparu à plus de 500 frères à la fois -- la plupart d'entre eux demeurent jusqu'à présent et quelques-uns se sont endormis -- ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres.


Et, en tout dernier lieu, il m'est apparu à moi aussi, comme à l'avorton. Car je suis le moindre des apôtres; je ne mérite pas d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu.
C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce à mon égard n'a pas été stérile. Loin de là, j'ai travaillé plus qu'eux tous: oh! non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. Bref, eux ou moi, voilà ce que nous prêchons. Et voilà ce que vous avez cru.
1 Corinthiens 15, 1-11