Journée diocésaine du Secours catholique

Être présent ensemble aujourd'hui

La journée diocésaine est chaque année un moment important pour le Secours catholique. C'est l'occasion pour les bénévoles de tous les horizons du département de se rencontrer, de partager les idées, les difficultés et aussi les joies. Cette année, elle s'est tenue à Béthune, dans la salle de sport de l'institut Saint-Vaast-Saint-Dominique.

 

La journée a commencé par l'analyse d'une situation d'accueil et de remise sur les rails d'une famille monoparentale : Fatima et ses enfants. Pour montrer le côté évolutif et les nombreuses facettes d'un l'accompagnement, la présentation a été divisée en cinq saynètes. Elles étaient interprétées par cinq équipes locales de l'équipe d'animation territoriale (EAT) Saint-Benoît Joseph Labre, un vaste territoire balisé par le Béthunois et l'Audomarois.

 

Pour le débat de l'après midi, le Secours catholique a invité Bernard Schricke, directeur de l’action France et institutionnelle, et deux représentantes d'ATD-Quart Monde : Sabine Courtois et Monique Suarez. Elles ont précisé au passage que ATD signifie maintenant « Agir Tous pour la Dignité ». Ils ont débattu sur la pauvreté aujourd'hui. Les priorités d'ATD sont de rejoindre les plus pauvres pour les réintroduire dans la vie de tous, et de vivre la paix avec eux. Depuis deux mois, ATD concentre son action sur le logement.


Bernard Schricke constate que les minima sociaux ont du mal à maintenir le pouvoir d'achat : « Dire que l'inflation est nulle ne se vérifie pas chez les plus pauvres. » On constate de plus en plus un phénomène de renoncement : soins dentaires, vacances, culture, etc. « Comment un sans-emploi peut espérer quand ceux qui travaillent risquent de perdre leur emploi, et ceux qui viennent de le perdre ont du mal à en retrouver un malgré leur performance due à la jeunesse? »
Les événements récents nous permettent de douter sur le style de société que l'on veut construire : « On nous fait croire que la crise vient de la rémunération des traders, mais cela n'en est pas la cause, mais la conséquence ».

 

Dans son homélie, Mgr Jaeger a souligné que le Secours catholique avait dans l'Église la mission particulière de montrer que l'on est le signe du Christ sauveur : « Notre foi ne fait pas de l'assistance. Elle s'exprime et se dit au travers du service du frère ». Il a terminé en évoquant le travail accompli à Calais et ailleurs pour les réfugiés : « Lui; le Maître, qui a lavé les pieds de ses disciples, a pris le rôle d'esclave. La douche, c'est nécessaire, et on peut être choqué que des hommes soient privés de ce nécessaire. En prenant sur vous cette action, c'est permettre à vos frères d'être propres. Propres pour soi, propres pour les autres, donc être respectés. Soyez ceux du geste simple de Celui qui lave les pieds de ses frères ».

Jean Capelain
 

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 10719 visites