L'église d'Audinghen

En 1785, naît à Audinghen Benoît Agathon Haffreingue.


Devenu prêtre, il est habité par deux préoccupations majeures: l'éducation des jeunes, et la reconstruction de la Basilique Notre-Dame de Boulogne, détruite sous la Révolution.
Mgr Haffreingue reconnaîtrait-il Audinghen aujourd'hui? Peut-être dans son immuable cadre géographique, mais il ne retrouverait pas ce qu'il a connu. La commune d'Audinghen a été sinistrée à presque 100% durant la deuxième guerre mondiale.

 

La solide église a été bombardée et après bien des hésitations, il fut décidé de reconstruire une église totalement originale. L'église actuelle fut inaugurée en 1960 par Mgr Perrin, elle nous accueille dans son singulier langage. Elle parle de la lumière qui nous envahit progressivement, dés l'entrée obscure : «Dieu est lumière, et il n'y a pas en Lui de ténèbres ».


Elle parle d'ouverture: de tous cotés, le volume éclate pour nous conduire vers l'autel et vers la fresque : « Dilate ton cœur et je le remplirai... ».
Elle parle de formes et de couleurs: la fresque de Madame Colladant évoque l'homme immense: le Christ.
Par ses bras ouverts à l'infini, il nous traduit l'amour fou de Dieu. En même temps ce Christ, couleur de terre, s'enracine au plus profond de nous-mêmes et de la création du monde entier qui marche vers Lui : le cortége des élus porte au cœur de feu. . .
« La Charité a été répandue en nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné. .. »
Le vitrail de gauche chante la Vierge Marie de toute la vivacité de son bleu; ses mains ressemblent à des fleurs de Matisse.
Le vitrail de droite évoque le martyre de Saint Sébastien.


Lieu de la présence. Par dessus tout, cette église abrite une présence, celle du seigneur vivant dans son Eucharistie. Dans le tabernacle de gauche, « le Seigneur est là et Il t'appelle ». Arrêtez-vous autant que vous le désirez pour lui parler, comme un ami parle à un ami et pour l'écouter: «Je vais enfin dans le silence, immobile, Te regarder, Seigneur! »


Une église pas comme les autres mais qui vous ouvre le Cœur sur son Chœur!
En sortant, regardez se découper, dans le ciel, la grande harpe du clocher: il est invitation à la joie qui nous vient d'ailleurs.
En contournant l'église vous trouvez, au fond du cimetière, les tombes du Commandant Ducuing, défenseur du Cap Gris Nez ( décédé le 25 mai 1940), de l'abbé Busin, curé du village 1949-1979, et de Raoul de Godewaersvelde (décédé en 1977).