le Mercredi 03 nov 2010 à 15h 00


 L’abbé Charles Larsen s’en est allé vers le Père en ce beau dimanche 30 octobre des suites d’un cancer contre lequel il a courageusement lutté pendant de longues années. Ordonné prêtre en 2001, il passera 42 années au service de l’enseignement catholique, d’abord comme professeur de lettres au collège Saint Bertin à St Omer en 1959, puis, en1976 il prend la direction le l’institution Saint Joseph La Malassise à Longuenesse et sera nommé en 1979 à la tête de l’enseignement catholique du diocèse d’Arras où il restera jusqu’en 2001. Entre temps, il devient, en 1989 directeur régional du Nord/Pas-de-Calais.


En 2001, l’abbé Larsen demande à être inséré dans la paroisse. Il arrive donc à Feuchy petit village où très vite des liens solides d’amitié se tissent avec la population.
Jovial, accueillant, bien que très discret, L’abbé Larsen laisse un grand vide déjà ressenti le jour des ses funérailles, le 3 Novembre, par cette foule silencieuse venue lui rendre un dernier hommage. Les témoignages pendant la cérémonie furent nombreux, soulignant les qualités du disciple du Christ qui a su se donner à fond avec le désir de poursuivre le labeur missionnaire qu’il voulait accomplir auprès de ses paroissiens, par le Père Evêque, qui nous a aussi dépeint l’éminent Directeur de l’Enseignement parfois ferme, mais toujours animé par un authentique désir de promouvoir la formation et de permettre ainsi à des jeunes et à leur famille de prendre leur place dans la société. Mgr Jaeger a aussi évoqué la longue maladie qui a fini par avoir raison de la vitalité et du courage exemplaire de Charles.


M. Courbois successeur de l’abbé Larsen dans l’enseignement catholique, retraçant le parcours professionnel de Charles, soulignait à travers quelques exemples précis, son sens de l’autre, de l’engagement, de l’abnégation et son acharnement à défendre l’école libre.


Témoignage aussi de Chantal Froment qui, s’exprimant au nom des paroissiens, rappelait l’énergie insufflé par l’abbé lors de la création de la nouvelle paroisse, ses talents d’informaticiens et son charisme qui lui permit d’entraîner derrière lui de nombreux laïcs qui acceptèrent de se former pour les funérailles ou les baptêmes…


La nièce de Charles, se remémorant les périodes marquantes de leurs vies, évoque son désir de transmettre ses connaissances à sa famille, et son goût irréfutable pour la nature. Et aussi l’hommage éloquent exprimé par Monsieur le Maire de Feuchy faisant l’éloge de celui avec qui il a noué des liens particuliers et en qui il a découvert un être souriant, plein d’humour, agréable, serin, sachant écouter, n’hésitant pas à prendre sa part dans toutes les tâches…


Outre ces témoignages, rendus publiquement dans l’Eglise de Feuchy, il y eu aussi tous ceux, non moins émouvants, entendus à l’extérieur. De la part de la vingtaine prêtres présents ce jour là, qui évoquaient, souvent avec un sourie, l’ami serviable, aimable, toujours d’humeur égale, drôle, son sens de l’humour fut souvent souligné, tout comme son sens de l’accueille. C’était un homme complet se souvenait l’un d’eux, « autant intellectuel que manuel, il savait tout faire, il s’intéressait à tout ! »


Hommage aussi de tous ceux qui avaient voulu l’entourer une dernière fois et qui se souvenait d’une parole gentille, prononcée un jour par Charles, d’un encouragement, d’un petit compliment qui les avaient touchés. Charles avait le don de repérer la personne un peu timide, isolée, il savait montrer à chacun combien il était important pour lui. A noter la chorale étoffée d’une trentaine de paroissiens qui avaient souhaité prendre part à leur façon à la célébration, pour témoigner une dernière fois de leur attachement à L’abbé Larsen, tous ceux qui ont œuvré pour garder vivante sa mémoire, Brigitte Catteau, l’amie fidèle qui a veillé à ce que ses mois de souffrances soient moins pénibles, l’abbé Michel Louchart qui a accompagné son ami jusqu’au bout, acceptant de prendre une plus lourde charge de travail et enfin à la municipalité qui a offert à l’abbé Larsen la concession dans le cimetière de Feuchy ou il repose désormais, dans la paix du Christ, délivré de ses souffrances, au milieu des ses paroissiens qui n’oublieront pas.
Muriel VALET