Semer des paroles de vie

Editorial Eglise d'Arras n° 20-2010

Assemblée des paroisses le 10 octobre 2010 Faites des disciples  
Assemblée des paroisses le 10 octobre 2010
Assemblée des paroisses le 10 octobre 2010
Parcourir la vie diocésaine, après l’assemblée du 10 octobre, c’est entendre qu’en de nombreux doyennés et paroisses, le désir de mettre en œuvre le projet diocésain de catéchèse se développe. La session des doyens à Condette, les réalisations d’assemblées en plusieurs doyennés (Pays de la Lys, Béthunois, Hénin-Carvin ou Boulonnais) manifestent que l’orientation est reçue. D’autres échos parviendront sans doute à la rédaction de la revue diocésaine, mais faute de correspondants ou de contributeurs, l’information n’est pas encore parvenue au service diocésain de la communication afin d’être relayée, au-delà du local où s’est vécue une mise en route. Lors de la prochaine rencontre inter-Eglises Arras-Cantorbéry, il sera fait écho de l’initiative “Faites des disciples”. De même KTO s’en fera l’écho  avec Mgr Jaeger, dans son tour des diocèses de France.

 
Tout n’est pas “gagné” parce qu’on en a parlé, mais la responsabilité catéchétique partagée entre tous devient réalité. De nouvelles personnes se mettent en route pour accompagner des jeunes en vue de tel module en catéchèse. Des parents se mettent en route pour la préparation et l’animation des Graine de Parole ou Dimanche Parole en fête. Certes, quelques voix discordantes se plaignent d’être dépossédées de leur autorité de catéchistes… Ne vaut-il pas mieux se réjouir du partage de la responsabilité en vue d’une multiplication de la Parole qui retentit en des lieux jusqu’alors étrangers à l’Evangile ? Dans le livre des Actes, les apôtres mandatés par Jésus découvrent que d’autres les précèdent dans l’annonce, que ce soit en Samarie, sur la route de Gaza ou jusqu’à Antioche. Et, quand les apôtres mettent un certain temps pour oser proclamer la Bonne Nouvelle aux païens, n’entend-on pas Pierre déclarer que l’Esprit Saint l’a précédé dans le cœur de Corneille !*
Reconnaissons que Luc nous parle de l’Esprit Saint comme celui qui bouscule les habitudes, provoque à aller plus loin, jusqu’aux extrémités de la terre… au point que Pierre comme Jacques diront : “l’Esprit-saint et nous….” L’annonce de la Bonne Nouvelle n’est pas uniquement notre affaire ! Etienne lors de son martyre affirme que notre Dieu pose le pied partout sur la terre, pas seulement dans un lieu ou espace réservé : on n’enferme pas Dieu, ni dans un lieu ni dans un rite.
 
Savons-nous qu’aujourd’hui encore, on proclame la Bonne Nouvelle en araméen, dans la langue même du Christ, et des chrétiens d’Irak, aujourd’hui encore, récitent le Notre Père dans la langue même de Jésus. Malheureusement ils subissent le prix de leur foi, persécutés et tués par des fanatiques d’un autre temps qui font régner la terreur et la mort. Des déclarations unanimes condamnent de tels actes de barbarie perpétrés dans les églises de Bagdad et d’ailleurs. Mais ces paroles suffiront-t-elles à faire revenir la Paix ?
 
Ce jour-là viendra, annonçait déjà Isaïe, quand il proclamait la venue du prince de la Paix : “de leurs épées on forgera des socs de charrue, et de leurs lances des faucilles. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on ne s’entrainera plus pour la guerre” (liturgies de l’Avent). Que vienne ce jour, qu’il vienne vite !
 
Abbé Emile Hennart
 
*Actes 10, 45-47.