La communauté du ressuscité.

2ème dimanche de Pâques

Actes 2, 42-47 ; 1 Pierre 1, 3-9 ; Jean 20, 19-31
 

Durant ce temps qui mène de Pâques à la Pentecôte, la liturgie nous propose plusieurs lectures tirées des Actes des Apôtres. Pour ceux qui auront lu les Actes en Maison d’Evangile, c’est l’occasion de raviver leurs souvenirs de lecture. Ce peut être l’occasion d’un exercice spirituel : replacer les quelques lignes de la lecture du dimanche dans son contexte.

 

Par exemple la présentation de la manière de vivre des toutes premières communautés arrive comme le résultat d’une succession “d’évènements” qui s’accrochent les un aux autres. Ainsi le don de l’Esprit au matin du cinquantième jour a pour première conséquence de faire se rencontrer et comprendre des gens que rien ne prédisposait à se parler. La présence d’Esprit amène Pierre immédiatement à prendre la Parole… Quel bonheur ce serait aujourd’hui de voir les confirmés davantage “parlant” en langue compréhensible par leur environnement !

 

Reprenons le fil de ce récit de Pentecôte : don de l’Esprit, prédication par une Parole audible et reçue de la multitude environnantes, Juifs de Jérusalem et d’ailleurs. La Parole concerne le Christ mort et que Dieu a ressuscité. S’ensuit un désir de faire quelque chose… d’où le baptême d’un nombre considérable… c’est ceux-là qui, une fois baptisés, réalisent la première communauté, caractérisée par l’écoute de l’enseignement des apôtres, la partage et la communion fraternelle ainsi que la mise en commun des biens, la prière et l’eucharistie.

 

On notera aussi cette phrase : "Ils louaient Dieu et trouvaient un bon accueil auprès de tout le peuple". Ce qui était une caractéristique de Jésus durant son ministère (les foules lui faisaient bon accueil), nous le retrouvons vécu de même par les frères baptisés. Ce résumé que propose Luc peut servir de critère pour les communautés d’hier comme pour celles d'aujourd'hui.


Quant à l’Evangile, qui porte sur Thomas appelé l’incrédule… disons plutôt qu’il voulait des preuves concernant le Christ vivant. Jésus, tout comme l’évangéliste Jean, invite les lecteurs de l’Evangile à découvrir que l’acte de foi n’est pas le fruit d’une évidence ou d’une preuve apportée, mais c'est l’adhésion, la confiance donnée à quelqu’un rencontré sur le chemin et que l’on accepte de suivre. Ainsi les 20 chapitres de l’évangile de Jean ne sont pas à lire comme des preuves mais comme des signes, quelques signes parmi bien d’autres, retenus pour la postérité afin que nous aujourd’hui nous croyons que Jésus est- bien l’envoyé, le consacré de Dieu, celui qui apporte la vie.
 

Abbé Emile Hennart

 

Ce dimanche est aussi le premier mai. Dans l'histoire sociale de nombreux pays il marque une étape dans la construction du respect dû aux ouvrières et aux ouvriers. Pie XI en fit la fête de Joseph artisan. Chaque année le mouvement mondial des Travailleurs chrétiens publie une déclaration. Cette année il provoque l'attention envers les migrants. Le jour de Pâques, le Pape Benoit XVI a rappelé l'attention que nous devons aux migrants, aux Roms... Il n'est jamais trop tard pour se rendre attentifs à ce qu'ils sont. Lire la déclaration "Donner dignité aux migrants"