Paul défend son Evangile du Christ

10ème dimanche du tems ordinaire

10ème dimanche du tems ordinaire

1 Rois 17, 17-24 ; Galates 1, 11-19 ; Luc 7, 11-17

 

A partir de ce dimanche la liturgie reprend le cours des lectures des dimanches ordinaires. Nous retrouvons Luc, que nous avions quitté en févier.


Dans la seconde lecture, il nous sera propos de parcourir quelques paragraphes de Paul aux chrétiens de Galatie. Paul commence par apostropher ces gens qu’il avait évangélisé (à qui il avait annoncé Jésus-Christ mort et ressuscité pour tous les hommes sans distinction d’origine de langue ou de race : Galates stupides dit-il dans son introduction… ce n’est pas très sympa. La version soft de son discours commence par : “Je m'étonne que si vite vous abandonniez Celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à un second évangile - non qu'il y en ait deux ; il y a seulement des gens en train de jeter le trouble parmi vous et qui veulent bouleverser l'Evangile du Christ.


De quoi est-il question ?
La Galatie est une région de l’actuelle Turquie au nord de l’Anatolie. Paul y était passé lors de son premier voyage. Il n’y était pas resté longtemps. C’est dans cette région que les populations ont pris Paul et Barnabé pour des dieux venus sur terre, offrant alors des sacrifices et des processions solennelles dans les rues en leur honneur. Bref, les apôtres s’étaient trouvés embarqués par des hommes religieux certes, mais portés vers des expressions religieuses fort éloignées de l’annonce du Christ. On ne convertit pas en quelques semaines une population crédule et qui ne réfléchit pas trop aux contenus de l’acte de croire des chrétiens.
A son retour à Antioche, Paul a appris que, là comme ailleurs, des prédicateurs itinérants pro-juifs et opposés à son enseignement avaient restauré la religion ancienne faite de pratiques religieuses et de rites considérés nécessaires au salut, indépendamment du Christ Jésus, un peu comme si nous pouvions gagner notre paradis à la force des poignets… Paul s’est alors indigné et emporté. Il réaffirme avec véhémence que seule la foi sauve, les gestes ne suffisent pas pour obtenir le pardon de Dieu… ce n’est pas nous qui nous sauvons, c’est le Christ qui nous a sauvés une fois pour toute…

 

Dans cette lettre, Paul ne développe pas en détail sa théologie du salut en Jésus-Christ ; il le fera dans la lettre aux Romains. Nous avons cependant ici quelques éléments insolites de la biographie de Paul, Paul juste après sa conversion… mais aussi les conflits entre Pierre et lui. Il faut donc lire les deux premiers chapitres de la lettre aux Galates. En comparaison, le texte des Actes 15 au sujet des perturbateurs à Antioche semblera bien gentil. Que des groupes interviennent “par derrière”, après le passage de Paul n’a rien d’étonnant, les Actes des apôtres le signalent à plusieurs reprises…

Au XXème siècle, il na encore des groupes qui passent derrière le concile, détourner des croyants du Concile, pour inviter à revenir comme avant, qui incitent à reprendre les rites et la pratiques de la religion d‘avant… oublient que le service du frère est premier, non pour obtenir le salut, mais pour manifester que nous avons déjà reçu le salut : c’est une nouvelle manière de vivre, à l suite du Christ dans nos relations avec Dieu et avec nos frères. Le pape François le redit sa manière : il en suffit pas de dire Je crois, encore faut-il que cela devienne manifeste sur nos chemins de vie. EH