Consolez, consolez mon peuple !

2ème dimanche de l'Avent

Isaïe 40, 1-11 ; 2 Pierre, 3, 8-14 ; Marc 1, 1-8

 

“Consolez, consolez mon peuple…” sont les premiers mots des lectures de ce jour. Pourquoi a-t-on remplacé ces mots “consolez, consolez” par “faites pénitence, faites pénitence” ? Ces mots de consolation sont les premiers de ce qui est considéré comme le second Isaïe, le livre de la consolation, où Isaïe fait comprendre la venue du Seigneur comme source de joie. Le second Isaïe a fort inspiré les évangélistes dans leur méditation sur la vie de Jésus. Il suffit de penser aux chants du serviteur…

 

 

Voici aussi les toutes premières lignes de l’Evangile selon Marc, dont on n’aura la suite qu’en janvier. Il peut être intéressant de comparer les mots associés à Jean-Baptiste à ceux associés à Jésus comparer les mots associés à Jean et ceux associés au début de la proclamation de Jésus. Pour Jean-Baptiste, Marc précise son discours en ces termes : “ il proclamait un baptême de repentir pour la rémission des péchés. Pour Jésus, quelques lignes plus loin, c’est l’annonce que le temps de l’attente est enfin terminé : “ Le temps est accompli et le Royaume de Dieu s’est approché : convertissez-vous et croyez à l'Evangile." A quel “Evangile/Bonne Nouvelle” faut-il donner foi, sinon que le Royaume s’est approché. Malheureusement nous sommes tellement marqué par la question du péché et de la conversion que nous n’arrivons pas à comprendre que se convertir peut aussi signifier intégrer dans notre tête et notre cœur que Dieu s’est approché ! Nous en sommes toujours à faire l’accusation de nos péchés et de nos demandes de pardon que nous avons oublié que Dieu le premier nous a aimés. Les lignes de Marc concernant Jésus sont pourtant évidentes : le Royaume s’est approché, cette bonne Nouvelle doit prendre le pas sur tout le reste. Nous aurons cette lecture le 25 janvier.

 

Lors des formations il m’arrive de remettre en situation le contexte de la venue de Jésus : c’est en Galilée, au bord du Jourdain, près du Lac. Des foules se rassemblent auprès de prédicateur… Ces foules ont l’habitude d’entendre qu’ils sont des pécheurs des gens lin de Dieu… c’est le prêche des gens de là-haut, à Jérusalem, scribes, et pharisiens, prêtres et grands prêtres : vous êtes tous des pécheurs, des publicains, des non-aimés de Dieu. Or voici que Jésus annonce là-bas, dans la plaine, que le temps de l’exil (de l’éloignement de Dieu) est terminé, que Dieu montre son visage (-les cieux déchirés), qu’il se tourne à nouveau vers eux. Bientôt Jésus dira “venez à moi vous qui avez faim et soif de justice et je vous consolerai”. Voilà la Bonne Nouvelle de Jésus pour ces gens d’en-bas.

 

Notre esprit est trop orienté par conversion = accuser ses péchés que nous oublions que conversion c’est aussi changer notre logiciel interne : ne plus croire que Dieu est loin, mais au contraire que Dieu est proche.

 

Il faudrait aussi méditer la seconde lecture : La patience du Seigneur à notre égard