Pierre et Jean prièrent pour les Samaritains...

6ème dimanche ordinaire

Dimanche 21 mai 2017 6ème dimanche de Pâques

Actes 8, 5-17 ; 1 Pierre 3, 15-18 ; Jean 14, 15-21

Après avoir lu le récit où les apôtres appellent des serviteurs au service des pauvres, nous avons lu le récit concernant le martyre d’Etienne et, aujourd’hui : le récit de l’annonce de l'Evangile par Philippe en Samarie. On le verra ensuite interpréter les Ecritures en faveur de Jésus auprès d’un administrateur d’origine arabe. On constatera que l’activité d’Etienne comme de Philippe consiste à annoncer la Parole, la Bonne Nouvelle concernant Jésus, et même à baptiser au-delà des gens du Cénacle. Ce qui caractérise la première communauté, c’est le souci de proclamer la Parole, la Bonne Nouvelle aux nations. Luc dans le livre des Actes précise que l’Eprit saint est en première ligne pour bousculer les disciples afin qu’ils proclament ouvertement la mort et résurrection de Jésus. C’est à méditer pour aujourd’hui et à se questionner : quel souci avons-nous de l’annonce de l’Evangile aux nations ?

L’Evangile nous tourne vers la promesse de Pentecôte, le don de l’Esprit qui conseille en continuant l’œuvre du Christ.

 

Quel Jésus est annoncé, quelles propositions pour ceux qui désirent marcher sur les pas de Jésus. On sera étonnés de l’ouverture en direction des païens, des lointains du Temple de Jérusalem. Cette ouverture contraste avec l’attitude des chrétiens d’aujourd’hui qui préfèrent le rejet de l’étranger, qui préfèrent restreindre la chrétienté à se replier à l’intérieur de bâtiment de pierre, développant des activités cultuelles honorables, certes, mais bien loin de ce que Paul pouvait dire aux Colossiens (cf. Colossiens 2-3), aux Philippiens ; ou aux Galates. Le repli des chrétiens, le silence des évêques devrait interroger les disciples du Christ, hier comme aujourd’hui. En parcourant les Ecritures, ne voit-on pas des disciples oser annoncer aussi aux non-juifs la Bonne Nouvelle : “certains d’entre eux originaires de Chypre et de Cyrène à ceux qui parlent le grec (et non la langue juive).

 

Peu après on verra Paul et Barnabé envoyés par la communauté d’Antioche demander aux autorités de Jérusalem l’ouverture aux païens (cf. Actes 11, 20 puis Actes 15) On a même vu Saul prendre un nom romain délaissant son nom juif, afin d’être romain avec les romains etc. Cela n’a pas été du goût de tout le monde, mais c’est ce que Luc, fidèle à la tradition ecclésiastique, a retenu pour écrire la biographie de Paul. C’est ce Luc qui parle le mieux des premiers pas des chrétiens “au souffle de l’Esprit”. Paul aussi avait quitté les règles de la Loi, de même Pierre quand il s’adresse aux païens de Corneille à Césarée. On peut lire généreusement ce textes anciens, mais si c’esnj,t pour oublier l’ouverture que sous-tendent ces textes, peut-on encore se dire animés de l’Esprit de Jésus. Ne sommes-nous pas plutôt animés d’une certaine nostalgie du passé qui n’a rien à voir avec l’ouverture au monde d’aujourd’hui. C’est ce qui est reproché aujourd’hui par certains courants allergiques à Vatican II. Il est temps de se réveiller ! EH