Printemps compliqué pour les agriculteurs

Une année pas comme les autres

Printemps compliqué pour les agriculteurs

Une année pas comme les autres

 

Récolter des pommes de terre et en planter la même semaine : voilà la drôle de situation dans laquelle certains agriculteurs se sont retrouvés, bien malgré eux, au cours du mois d’avril.

Plantation de Pommes de Terre Plantation de Pommes de Terre  

Plantation de pommes de terre

 

Le 22 septembre 2019 la pluie a commencé à tomber et elle a continué durant 6 mois : cette pluie persistante a fortement compliqué les récoltes et les semis des mois d’octobre et novembre derniers.

Au final : des semis de blé n’ont pu se faire, et 500 hectares de pommes de terre n’ont pas été arrachés, dans le secteur des wateringues principalement.

Ce printemps, le soleil était très attendu : il est arrivé vers le 15 mars, et avec lui un vent de Nord desséchant. Et pas de gel cet hiver : les agriculteurs sont donc repartis dans les champs dans des conditions difficiles. 

 

Les semis ont été faits après de nombreux passages pour « raffiner la terre » : lin, betteraves sucrières, maïs, orge et blé de printemps et plantation de pommes de terre.

Le temps relativement chaud et sec de fin mars et avril a conduit des cultivateurs a pratiquer l’irrigation, sur ces semis de printemps. Cela paraît incroyable après les pluies continues de cet hiver ! Mais le vent de Nord desséchant durant 5 semaines les a obligés  à irriguer pour permettre aux graines de germer et réussir les levées.

 

Certains agriculteurs, qui avaient encore des pommes de terre depuis l’automne dernier, les ont arrachées la même semaine qu’ils plantaient celles de la nouvelle récolte. Cette situation s’était déjà produite en 2013, après un automne et un hiver pluvieux, sans gelées.

Chacun se posait la question de savoir quelle est la qualité des pommes de terre qui ont passé un hiver dans les champs ? Il a fallu compter 50% de déchets environ (pommes de terres pourries, regermées, et mauvaises herbes).

Certains ont donc arrêté d’arracher : trop de déchets et peu de demandes (à l’export bien souvent) et un prix  de vente dérisoire.

 

Un printemps 2020 pas comme les autres, décidement !

Les années culturales se suivent, mais ne se ressemblent pas. : Madame Météo ayant toujours le dernier mot.

                                                        Nadine WULLENS