Le déconfinement

Nous avons connu en 2003, le H1N1 puis ses cousins asiatiques ; ils ne nous ont pas inquiétés beaucoup. Puis le COVID-19 est arrivé… Un de plus pensiez-vous ! Eh bien non !

Le COVID-19 nous a menés au confinement avec les gestes barrières et la distanciation sociale. La liberté de circuler a été suspendue ; les restaurants puis la plupart des magasins ont été fermés. L’Eglise a dû suivre les consignes : fermeture des églises, rassemblements interdits, cérémonies des funérailles dans les cimetières avec au plus vingt personnes. Nous n’avons pas pu nous réunir pour célébrer les fêtes de Pâques.

Comment avons-nous réagi à cette situation exceptionnelle ? Nous sommes restés à la maison ; nous avons suivi la messe à la télé. Les catéchistes ont gardé le contact avec les jeunes par téléphone ou Internet. Nous avons beaucoup échangé par les médias sur la prière, la semaine sainte et les neuvaines à Marie pour le mois de mai et au Saint Esprit à la veille de la Pentecôte. Chacun a utilisé tous les moyens disponibles pour entretenir les liens familiaux. La solidarité a aussi été assurée : contacts téléphoniques avec les malades et les personnes âgées. Certains ont poursuivi leur activité professionnelle par le télétravail.

Ce temps particulier a permis un retour à la nature : beaucoup ont cultivé leur jardin en dépit des difficultés pour acheter plantes et graines. D’autres ont pris le temps de regarder les oiseaux et ils ont découverts qu’ils se faisaient mieux entendre que les voitures et les avions.

Début mai, le premier stade du déconfinement est arrivé sans changer grand’chose sinon un peu plus de liberté de circuler et la réouverture des commerces de première nécessité. Beaucoup ont fait la queue au marché d’Audruicq. Le 23 mai, le gouvernement a autorisé la circulation des voitures à plus de cent kilomètres du domicile et il a permis l’ouverture des lieux de culte si bien que l’on a pu envisager l’ouverture de l’église d’Audruicq. Pour la préparer, l’Abbé Rose a réuni l’E.A.P. pour annoncer son intention de célébrer la messe de la Pentecôte dans l’église d’Audruicq. Pour organiser la célébration de l’Eucharistie dans le respect des gestes barrières et de la distanciation sociale, les équipes ont espacé les chaises à un mètre en tous sens, vidé le bénitier, mis en place un plan de circulation avec marquage au sol, et apporté du gel hydroalcoolique…

Reprise des messes a Audruicq

Dimanche 31 mai, tout était prêt. Soixante dix fidèles sont arrivés masqués un par un pour célébrer la fête de la Pentecôte. Ils ont rempli la nef depuis le chœur jusqu’au fond de l’église. Il n’y avait ni papier ni chorale, cependant nous avons chanté des chants connus accompagnés par l’orgue. Tous étaient heureux de célébrer l’Esprit Saint, de se retrouver et de faire Eglise.

Dans son « point sur le culte » en page 3, l’abbé Rose répond aux questions que nous nous posons. Il nous faudra encore de la patience.

Comment évoluera l’accompagnement des familles en deuil ? C’était l’objet d’une réunion, provoquée par l’abbé Rose le 3 juin, dont vous avez un compte-rendu en page 16.

Pour les autres sujets, les réponses arriveront lentement…Il faudra beaucoup de patience car il reste du chemin à parcourir pour sortir du déconfinement ; Il faudra agir avec prudence pour reprendre nos habitudes et rattraper le temps perdu… si cela est possible.

Jacques Dewaele