Au revoir
Edito Eglise d'Arras 13-2016
Au revoir
Après avoir assumé de nombreuses années la responsabilité du service diocésain de la communication à la demande de Mgr Jaeger, le temps vient où il faut s’arrêter. Appelé d’abord pour gérer le site Internet du diocèse à ses débuts, puis appelé à la communication, je ne regrette pas ces quinze années où j’ai vu des évolutions et des régressions. Par exemple, évolutions des techniques et régression du sens d’appartenance diocésain… mais je n’en dirai pas plus. Je tiens à remercier celles et ceux qui m’ont accompagné, qui ont partagé les initiatives des paroisses et doyennés, afin que cela dépasse les frontières des clochers. Tout au long de l’année j’ai pu recevoir directement, ou par l’intermédiaire des délégués de communication de doyenné ou par les responsables de service de quoi enrichir la revue diocésaine et le site Internet… Je devrai dire “vous avez contribué à…” !
Le 5 juin, au premier temps de la fête diocésaine, beaucoup ont signalé l’intérêt du partage d’initiatives et d’expériences des communautés les unes envers les autres. Il appartient à chacun de dire ce qui fait la vie et le dynamisme des chrétiens dans ses trois dimensions, autrefois résumé par “Vivre, croire, célébrer”, souvent renommé aujourd’hui par “servir, annoncer, prier”. Les dénominations sont multiples : qu’importe, pourvu que le croyant sache faire dialoguer ces trois dimensions dans son existence.
Avec la communication de la Conférence des évêques, le diocèse a aussi contribué à la mise en place du service national concernant les horaires de messe. Chacun peut bien sûr préférer publier dans son coin son propre agenda des messes. Beaucoup d’énergie et de deniers des chrétiens sont utilisés pour faire chacun sa propre information : ce serait à réfléchir Il y a aussi la radio que tous les diocésains ne peuvent pas capter. Avec messesinfo, un temps, il y eut le renseignement des horaires de messe par téléphone. Je me souviens avoir dû donner la phonétique des noms des communes du département : Pihem, Gonnehem et autres terminaisons parfois délicates à prononcer.
Voici donc ce dernier éditorial. En parcourant le sommaire, on aura écho de la dernière session des doyens autour du Conseil et de l’évêque. Bien sûr ce texte n’est pas la minute des délibérations, mais il rend compte du climat serein de cette rencontre alors que les difficultés à venir ne manquent pas. On aura quelques lignes sur le jubilé des diacres à Rome. Il y a eut aussi celui des prêtres, mais rien n’est parvenu à Eglise d’Arras. Pour sa part, la pastorale des Jeunes évoque les derniers préparatifs en vue des JMJ. Vous pourrez aussi lire les prochaines nominations. Si j’ai pu chagriner l’un ou l’autre, qu’il ne m’en veuille pas. Comme le chantait Francesca Solleville : “Je suis ainsi, pas autrement…”
Je ne voudrais pas terminer cet édito sans faire mémoire du texte d’Evangile lu le 26 juin et sur lequel j’aurai à prêcher : “Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi suis-moi”. Cette phrase retentit particulièrement en moi, au moment ou l’activisme mémoriel redouble de pression. Il y a quelques jours, sur le territoire d’Hénin-Beaumont une usine a fermé, mettant au chômage 95 salariés. Dans quelques jours, une nouvelle classe d’âge quittera la scolarité. A eux aussi, et à leur avenir, il nous faut porter attention. Les sociétés se sont organisées, ont créé des structures, des organisations pour que chacun ait sa place dans cette société. Le doute nous envahit sur l’avenir et ses possibles… Le désenchantement actuel nous oriente vers à l’action individuelle et miséricordieuse. Bernard Stéphan à l’occasion d’une réflexion sur les élections futures rappelait la nécessité de “relier le social, l’environnemental, le culturel et l’économique pour construire des biens communs”. Le pape François ne doit pas être hostile à ces perspectives, encore faut-il accepter de l’écouter.
Abbé Emile Hennart