Messe d’action de grâces ou de merci ?
Merci en français, gracias, grazie, graça, gracies, si l’on compare avec les langues de nos voisins latins, on y voit que la racine est la même. A l’origine « merci » et « grâce » voulaient dire la même chose.
Il y a longtemps qu’on n’avait vu tant de prêtres concélébrer dans la collégiale d’Hesdin. En ce dix septembre, il y en avait dix,( dont trois religieux zaïrois venus rendre visite à leur confrère installé à Fruges) pour cette messe d’action de grâces pour l’abbé Beernaërt.
« S’il fallait vous résumer en quelques mots, nous dirions simplement : accueil, bonté, générosité et humilité ». Ainsi le portrait de Noël Beernaërt était tracé par Mme Bastien.
Dans son homélie sur la parabole de l’enfant prodigue, Pierre-Marie Leroy, doyen, fit le parallèle : « Aire-sur-la-Lys n’avait pas perdu un enfant. Il l’avait donné. Il n’a pas eu la vie de l’enfant prodigue et heureusement. En tout cas, ils pourront fêter son retour. »
Ordonné prêtre en 1964, il fut nommé à Auxi le château, puis à Pas en Artois en 1978, vicaire épiscopal en 1986 en résidence à Aire, à l’issue de cette mission, il exerça à Bapaume en 1991, puis à Hesdin en 2002. En 2012, l’évêque accepta sa démission de curé, et il put profiter d’une retraite très active, prêtre ainé associé à la paroisse, il élargit son activité aux paroisses du nouveau curé, il avouera avoir été célébrer la messe dans des villages où il n’avait jamais mis les pieds auparavant. Certains se souviennent qu’il s’est parfois égaré sur les chemins des sept vallées.
Nous avons découvert en lui un homme accueillant, aimant jardiner, cuisiner ses légumes. Le gratin de topinambour étant sa spécialité (et aussi la liqueur d’angélique).
Le voilà maintenant installé dans le vaste presbytère d’Aire qu’il partage avec deux autres prêtres en service dans ce doyenné.
« Puissions-nous être la semence et au service de nos frères et sœurs en humanité. Merci encore à tous ». C’est par ce message d’envoi que Noël Beernaërt conclut ses remerciements.
J.W.