La météo : arbitre de la moisson 2017
Avec des récoltes précoces et inégales en lin et blé
La météo : arbitre de la moisson 2017
Le métier d’agriculteur est intimement lié aux conditions météorologies : cette année 2017 en est le vivant exemple.
« La nature a tous les droits ». Même quand l’agriculteur a toutes les compétences et maîtrise les techniques pour semer, entretenir puis récolter : la nature reprend toujours ses droits.
Un mois de mars sec pour les semis, de la grêle en juin, des orages au mois d’août ont largement contribué aux rendements moyens de la récolte de lin. Sans oublier les coups de vent début août qui ont provoqué des pertes dans certaines parcelles (le lin envolé qui se met en paquet ne peut être récolté). Le lin qui nécessite un dosage de soleil, vent et pluie, a donc été malmené tout au long de sa culture.
En conséquence, le tonnage moyen n’est que de cinq tonnes à l’hectare, alors qu’’il peut atteindre neuf tonnes dans les bonnes années ; la qualité suit cette même tendance.
La récolte de blé, qui a débuté vers le 20 juillet (quinze jours plus tôt que d’habitude) a été globalement bonne dans la région Nord Pas de Calais. Les parcelles situées près de la côte ont un peu plus souffert, notamment en raison de la sécheresse du printemps et de la grêle du mois de juin. Les rendements moyens varient entre 80 et 100 quintaux, mais en certains endroits, ils peuvent n’être qu’à 65/70 quintaux.
Le cours du blé, indexé sur le marché mondial, est, en cette fin de moisson, peu élevé : de bonnes récoltes dans d’autres pays et l’indexation de l’euro/dollar jouent en sa défaveur.
Nadine WULLENS