Porter le Christ
Edito N°15 - Eglise d'Arras
La participation massive des animateurs et éducateurs de la foi lors de la pré-rentrée à La Malassise témoigne de l’intérêt porté dans le diocèse pour la nouvelle orientation de la catéchèse initiée par les évêques de France. Cette présence nombreuse témoignait aussi de l’attente d’avoir de nouveaux moyens… Plus que des moyens c’est à une nouvelle attitude d’esprit que sont appelés les chrétiens.
La raison d’être de l’Eglise, c’est de porter l’Evangile, d’annoncer le Christ Jésus. Toute l’Eglise porte la responsabilité catéchétique, et ce n’est pas l’affaire de quelques spécialistes. Ce n’est pas non plus l’accumulation de connaissances dans une tête bien pleine qui rend croyant, c’est faire l’expérience croyante dans un peuple rassemblé. Ici et là quelques initiatives ont vu le jour où enfants et parents, jeunes et moins jeunes ont exprimé ensemble la joie de croire, se sont sentis complémentaires dans l’annonce et la rencontre de Jésus, Fils de Dieu. Mgr Jaeger dans sa lettre d’orientation* souhaitait que soit ravivé le désir d’annoncer l’Evangile. Il invitait aussi à créer de nouvelles cellules chrétiennes de proximité. Le temps est venu de faire un pas de plus, ensemble.
Que faut-il faire ? Donner le goût de croire et développer l’intelligence de la foi. Il faudrait aussi avoir le même regard que le Christ quand il regardait la graine pousser, ou quand il s’étonnait de la foi de cette étrangère… comme jamais on en avait vu en Israël. Saurons-nous voir dans les assemblées diversifiées, dans le cœur des jeunes qui se préparent au mariage, dans les yeux des catéchumènes qui demandent le baptême et sont accueillis par l’assemblée, saurons-nous voir la foi qui pousse comme un grain de sénevé…
Que faut-il faire ? “Allez travailler la vigne du Seigneur”. Et, comme le rappelle l’apôtre Jacques**, ne pas séparer présence à Dieu et présence au frère. Le monde a besoin de témoins de l’amour du Christ, en paroles et en actes. En partageant l’eucharistie les chrétiens rassemblés se savent envoyés, dispersés aux quatre vents du monde, là où le frère attend un signe de Vie.
Emile Hennart
* Lettre d’orientation, 11 février 2000
** Epitre du 17 septembre, Jacques 2, 14-18