Dieu et les frères
Edito N°04 - Eglise d'Arras
Depuis la déclaration des évêques de France à l’occasion des prochaines élections, la question parcourt les bulletins diocésains, les conférences et soirées de réflexion : Qu’as-tu fait de ton frère ?
La dimension sociale de la foi est évidente pour tous ceux qui acceptent, à la suite de Jésus, de mettre leurs pas sur les routes humaines. Le récit de la Création en Genèse nous montre l’homme et la femme placés au sommet de la création, appelés à veiller sur elle, à l’organiser, à l’utiliser.
Au long de son histoire, le peuple juif a eu des prophètes et des législations qui insistent sur le respect et le souci dus envers tout homme, le petit, la veuve et l’étranger en particulier. Cette orientation peut servir de ligne directrice, de repère dans le rapport au frère et la conduite de son existence.
Récemment Geneviève Mendevielle* rappelait que l’enseignement social de l’Eglise avait pris en compte les nouvelles donnes sociales et les situations nouvelles apparues dans la société du XIX° siècle. Depuis lors, la réflexion ne peut se limiter à se prononcer sur les comportements des individus dans la société. D’où la prise en compte, par les sciences sociales, des politiques, stratégies de groupes, de communautés et institutions sociales.
La tendance actuelle à revaloriser la dimension personnelle de la Caritas ne peut justifier de laisser aux autres le soin d’organiser les relations entre les hommes et les peuples. Laisser dire et laisser faire, se contentant de collecter les pièces jaunes ne peut suffire à la conscience. Le principe énoncé par les Pères de l’Eglise : “la destination universelle des biens” a été rappelée par Paul VI dans Populorum Progressio**. Ni l’Evangile, ni l’Eglise ne donnent de solutions ou de réponses toutes faites à nos questions, mais ils donnent une orientation du regard, une attention à l’autre. Tout au long de l’histoire, des croyants, avec d’autres, ont cherché des chemins d’humanité. Il leur appartient aujourd’hui de proposer et de mettre en œuvre des perspectives sociales pour le XXI° siècle
L’Eglise est héritière d’une longue tradition à laquelle nous sommes appelés à nous référer. Cela suppose que le peuple de Dieu que nous sommes prenne du temps pour acquérir ces connaissances, pour éclairer le cœur par la raison afin savoir tirer du neuf et du vieux, au service du bien de tous !
La dimension sociale de la foi est évidente pour tous ceux qui acceptent, à la suite de Jésus, de mettre leurs pas sur les routes humaines. Le récit de la Création en Genèse nous montre l’homme et la femme placés au sommet de la création, appelés à veiller sur elle, à l’organiser, à l’utiliser.
Au long de son histoire, le peuple juif a eu des prophètes et des législations qui insistent sur le respect et le souci dus envers tout homme, le petit, la veuve et l’étranger en particulier. Cette orientation peut servir de ligne directrice, de repère dans le rapport au frère et la conduite de son existence.
Récemment Geneviève Mendevielle* rappelait que l’enseignement social de l’Eglise avait pris en compte les nouvelles donnes sociales et les situations nouvelles apparues dans la société du XIX° siècle. Depuis lors, la réflexion ne peut se limiter à se prononcer sur les comportements des individus dans la société. D’où la prise en compte, par les sciences sociales, des politiques, stratégies de groupes, de communautés et institutions sociales.
La tendance actuelle à revaloriser la dimension personnelle de la Caritas ne peut justifier de laisser aux autres le soin d’organiser les relations entre les hommes et les peuples. Laisser dire et laisser faire, se contentant de collecter les pièces jaunes ne peut suffire à la conscience. Le principe énoncé par les Pères de l’Eglise : “la destination universelle des biens” a été rappelée par Paul VI dans Populorum Progressio**. Ni l’Evangile, ni l’Eglise ne donnent de solutions ou de réponses toutes faites à nos questions, mais ils donnent une orientation du regard, une attention à l’autre. Tout au long de l’histoire, des croyants, avec d’autres, ont cherché des chemins d’humanité. Il leur appartient aujourd’hui de proposer et de mettre en œuvre des perspectives sociales pour le XXI° siècle
L’Eglise est héritière d’une longue tradition à laquelle nous sommes appelés à nous référer. Cela suppose que le peuple de Dieu que nous sommes prenne du temps pour acquérir ces connaissances, pour éclairer le cœur par la raison afin savoir tirer du neuf et du vieux, au service du bien de tous !
Emile Hennart
* Théologienne moraliste, vice-recteur de l’Institut catholique de Paris. Texte paru dans La croix du 24 novembre 2006.
** Voir la plaquette de carême du CCFD 2007
** Voir la plaquette de carême du CCFD 2007