Des prêtres pour le monde d'aujourd'hui
Edito N°08 - Eglise d'Arras
Editorial
Dans quelques jours, les catholiques seront invités à prier pour les vocations, en particulier pour les vocations au ministère ordonné presbytéral. Depuis le début de l’année liturgique, l’Eglise diocésaine est appelée à être davantage priante et appelante. En février dernier, Benoit XVI souhaitait que les futurs prêtres apprennent la messe selon le rite de Pie V. Des journaux ou hebdomadaires chrétiens annoncent la prochaine publication du motu proprio libéralisant la célébration de la messe d’avant Vatican II. Ce faisant, le pape donnera des gages de bonne foi à ceux qui depuis quarante ans n’ont cessé de dénigrer le Concile Vatican II, critiquant sans vergogne évêques, prêtres et laïcs qui ont cherché à planter l’évangile dans une terre devenue étrangère, parfois hostile à la foi des chrétiens. Il y aura désormais deux Eglises, divisées non par la question du latin, partie émergée de l’iceberg, mais par deux conceptions inconciliables du dialogue avec les sociétés contemporaines.
Ils sont pourtant nombreux, ceux qui estiment que cette guerre du latin est d’un autre âge. Les hommes demandent du religieux et cela devient l’horizon presque exclusif des ministres ordonnés. Lors des préparations, que ce soit de mariages, baptêmes ou funérailles, l’on entend et porte au Seigneur le quotidien des hommes et des femmes. Souvent sont évoquées dans les conversations les souffrances et les drames humains et sociaux auxquels les hommes de ce temps sont confrontés : leurs joies et leurs peines... Revenir à la célébration de st Joseph artisan, comme le demandait Pie XII en 1955 ne suffira pas à réduire les fractures de notre monde si, en même temps, les croyants n’entrent pas en dialogue avec les hommes de bonne volonté, attentifs à inventer avec eux de nouveaux modes de vie.
L’ACI, vient de se réunir en congrès national, soucieuse que des croyants portent le regard du Christ, désireuse d’apporter sa contribution au vivre ensemble et aux questions de société. L’ACO diocésaine rassemblera ses amis le 8 mai à Aire sur
Quand il y a de la tempête, les voiliers d’autrefois se mettaient à la cape. Ils cherchaient un abri dans une crique ou un espace protégé. La société actuelle traverse une crise profonde, crise des valeurs, crise économique et sociale. Les fanatismes et les fondamentalismes jouent sur les réflexes de repli. Les chrétiens, comme les voiliers d’hier cherchent des abris loin des vents contraires. Comment pourront-ils être fidèles à
Emile Hennart