Bonne Nouvelle de Jésus-Christ…
Edito N°18 - Eglise d'Arras
« Tu connais pas la dernière ? », expression fréquemment entendue, mais qui suppose d’être complétée : la dernière blague, la dernière info, la dernière nouvelle… S’il s’agit d’une nouvelle, encore faut-il savoir si elle est bonne ou mauvaise. Ainsi pouvait s’exprimer Jean à l’égard de Pierre, au début de l’évangile selon saint Jean : « tu connais la nouvelle ? Nous avons trouvé le messie… » C’était pour eux une bonne nouvelle : Dieu s’intéressait encore à son peuple, alors que l’horizon semblait fermé, et le ciel bouché.
Depuis deux mille ans, les chrétiens continuent à dire Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Mais est-ce à cause de l’habitude, est-ce à cause de l’âge de la nouvelle, toujours est-il que cela ne semble faire ni chaud ni froid aux gens des communautés rassemblées le dimanche. Et pourtant ils continuent à recevoir cette annonce, concernant Jésus, mort et ressuscité. Il est vrai que plus d’un est davantage émotionné par la visite de ND Nautonière ou des reliques d’un saint que par l’annonce, Bonne Nouvelle concernant Jésus, le Christ. Pourtant les évêques insistent depuis longtemps pour revenir au cœur de la foi ; l’orientation de la catéchèse insiste pour redécouvrir le au mystère pascal. La fête de Toussaint a pu être l’occasion de raviver la foi en Christ mort et ressuscité qui entraîne l’humanité à la rencontre du Père
Serions-nous devenus, comme les vierges étourdies de l’évangile, des gens qui n’ont plus de jus pour rallumer leur flamme ? Ce ne doit pas être facile aux visiteurs et aux aumôneries de prison d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, et pourtant ces rencontres offrent l’amitié, l’espérance et raniment la certitude de pouvoir être réconciliés avec Dieu et avec le reste de l’humanité dont ils ont été séparés quelque temps. Les multiples célébrations de catéchèse familiale, graines de parole ou dimanche parole en fête ont été l’occasion pour beaucoup de redécouvrir Jésus-Christ porteur d’une Bonne Nouvelle, qu’il nous revient de communiquer, dont nous avons à être les témoins, en parole, en actes.
La réforme des doyennés se profile. Elle n’a guère d’intérêt si elle n’est pas une aide aux cellules chrétiennes de proximité, ces équipes spontanées ou organisées en mouvements ou services qui portent le souci du frère tout proche, dans le village ou le quartier. Il faudrait relire la prière de Mgr Decourtray : non pas voyez comme ils sont organisés, mais voyez comme ils s’aiment.
Emile Hennart