Jeune et solidaire
Journée à l'initiative du Secours catholique
Festisoldi'rJeunes solidaires... Certains diront peut-être que ces deux termes s'accordent mal. Pourtant, il semble qu'une poignée de jeunes ait décidé de relever le défi. Le réseau Jeunes Solidaires existe dans le diocèse d'Arras depuis de nombreuses années mais a vraiment été relancé en 2006, lorsque des jeunes du Secours Catholique ont décidé de créer une équipe "Jeunes Solidaires au Togo". Depuis, des jeunes venus des quatre coins du Pas-de-Calais ont intégré l’association, intéressés par les actions du réseau. Ils ont organisé un rassemblement destiné à sensibiliser d'autres jeunes à la solidarité.Parce qu'on peut être jeune et se sentir concerné par ce qui se passe dans le monde !
Dimanche de fête et de solidarité
Cette rencontre s'est déroulée le week-end du 6 avril dernier au lycée Notre-Dame de Sion de Saint-Omer, réunissant en tout une quarantaine de jeunes pleins d'énergie et d'idées pour faire changer le cliché d’une jeunesse égocentrique et nonchalante. La journée du dimanche fut particulièrement riche en activités et en découvertes. Elle a commencé en beauté par une "matinée tranches de vie", durant laquelle trois jeunes engagés dans diverses associations ont témoigné de leur façon de vivre la solidarité au quotidien. L'une d'entre eux, Arzika, a rejoint le Secours Catholique vers l'âge de 16 ans, et y est Volontaire Civile depuis un an. « C’est un des rares emplois où on est intégré dès le départ, où on nous fait entièrement confiance », dit-elle. « C’est un enrichissement personnel qui permet de faire plein de rencontres et pour moi, c’est le plus important. » Outre le Secours Catholique, Arzika est engagée dans les associations Ni putes ni soumises, SOS racisme et Education Sans Frontières. Grâce à cet engagement et à cette motivation, Arzika, d’origine maghrébine, a monté avec l’aide de plusieurs jeunes du secteurs du Nord-Pas-de-Calais, un projet humanitaire au Togo (Nord-Ouest de l’Afrique), ce qui prouve bien que les différences d’origine ou de couleur de peau sont loin d’être un problème pour l’intégration et l’investissement. « Au Secours Catholique on peut être rouge, blanc, vert, bleu à paillettes, on est toujours accueilli et c’est ce qui fait la richesse de cette association ! », ajoute Arzika.
Agir en France et dans le Monde
Mais le temps le plus fort de la journée fut probablement le témoignage des « Togolais 2007 », comme on les appelle. A travers un diaporama-photos, ils ont témoigné de leur séjour au Togo en août 2007. On constate que l’émotion dans leur voix est la même qu’à leur retour ! « C’était le premier séjour de solidarité au Togo organisé par le Secours Catholique du département », explique Hélène, membre du réseau Jeunes Solidaires de Saint-Omer, « donc tout était à faire. Nous avons commencé à monter le projet en septembre 2006. On s’est réunis une fois par mois pour tout mettre en place, on a organisé des actions pour financer le projet et enfin, l’avion a décollé le 31 juillet 2007 en direction de Dapaong, au Nord du Togo. Quand on arrive là-bas, on découvre un tout autre, mais dès le deuxième jour on était intégrés. Ce séjour a été pour nous un réel moment de bonheur, une grande bouffée d’oxygène : on réalise vraiment quelles sont les conditions de vie des Togolais, ça nous permet de relativiser nos petits problèmes d’occidentaux. Le plus difficile pour moi a été le retour en France. Il y a un énorme décalage entre l’accueil chaleureux des Africains et celui des Français ». Les jeunes présents au rassemblement, qui participent au projet « Togo 2008 », ont suivi le témoignage avec un intérêt tout particulier. Parmi eux, David suit le projet depuis le départ, par l’intermédiaire de Damien, un jeune du réseau. « En l’entendant raconter tout ce qu’il a vécu pendant ces trois semaines, dit-il, j’ai eu envie d’intégrer le groupe de cette année car je pense que c’est une expérience très enrichissante qu’on ne vivra probablement qu’une fois ».
Au cours de ce week-end, les Jeunes Solidaires du Pas-de-Calais ont eu l’occasion de faire connaissance, de passer un bon moment tous ensemble, mais aussi de connaître un peu mieux les nombreuses actions du Secours Catholique. Il en ressort notamment qu’être solidaire, c’est donner beaucoup, mais c’est recevoir encore plus. Cette poignée de jeunes l’a bien compris. A nous maintenant de faire qu’elle devienne toute une foule !
Marion Capelain, Jeune Solidaire
Secours catholique