le Vendredi 05 déc 2008


Le mois de novembre a été marqué par de nombreuses assemblées, que ce soit le synode sur la Bible, à Rome, l’assemblée des évêques à Lourdes, le congrès de la pastorale de la santé, le lancement de tel ou tel doyenné, l’assemblée annuelle de l’Apostolat des laïcs, le week-end des aumôneries d’étudiants, ou tout simplement quelques personnes pour une maison d’Evangile. Les 250 participants aux formations des animateurs d’EAP participent aussi à ce souci de faire exister dans les paroisses et les clochers des communautés vivantes. Il ne faudrait pas oublier qu’elles sont nombreuses à se rassembler le dimanche.

 
Une caractéristique et non des moindres pour la religion catholique est qu’un peuple se rassemble, convoqué par le Seigneur Jésus qui lui donne le Pain de la Parole et de l’Eucharistie. On n’est pas chrétien tout seul. Au quotidien il est vrai, beaucoup se retrouvent un peu seul pour porter le fardeau de l’annonce et du témoignage en actes. Cela rend d’autant plus nécessaire le ressourcement autour du Christ, avec les frères. Des chrétiens, en Irak, en Inde ou en Indonésie continuent à se rassembler, souvent au risque de leur vie. Ils pourraient très bien rester chacun chez soi à prier dans sa chambre… mais non, car la, foi catholique est une foi communautaire.
 
Il se fait que, dès les origines, les chrétiens ont choisi de s’assembler le dimanche à l’aube pour célébrer le Seigneur Jésus jusqu’à ce qu’il revienne… c’était dans la maison d’un frère ou d’une sœur, par exemple dans la maison de Lydie à Philippes, ou dans la chambre haute, à Troas… “ils rompaient le pain dans leurs maisons”, écrivait Luc au début des Actes. Peut-être aurons-nous à défendre un jour le droit à s’assembler le dimanche.
 
La fraternité qui nous réunit n’est pas seulement humaine, elle nous vient du Christ qui fait de nous des frères. L’assemblée est lieu de ressourcement, de partage. Ce signe ne peut être bradé ou transformé en simple relation individuelle entre Dieu et moi. Ce signe ne peut non plus devenir tellement solennel qu’il en perde toute caractéristique de fraternité. Chrétiens convoqués, rassemblés par le Christ, réjouissons-nous aujourd’hui de préparer sa venue au cœur du monde… “pour la gloire de Dieu et le salut du monde”.
 

Abbé Emile Hennart