Et Dieu vit que cela était bon
Edito n° 5-2009: ls biens de la terre.
Le dossier de ce numéro est inspiré par la journée Enjeux et Questions proposée par la formation permanente du diocèse. M. Stéphane Leleu, délégué diocésain à l’Apostolat des laïcs était invité à coordonner cette journée d’interventions et de réflexions autour du « Développement durable ». Ce terme exprime la manière dont la société actuelle commence à réagir face aux gaspillages et aberrations de ces vingt dernières années (et plus sans doute).
La journée invitait à relire les recherches humaines actuelles au regard de la foi et de la responsabilité de l’homme dans la Création selon Genèse ch. 1. La journée invitait aussi à se relier à la grande Tradition ecclésiale que le Compendium de la doctrine sociale essaie de résumer en quelques 500 pages.
Les débats internes à l’Eglise peuvent faire oublier que l’Eglise existe « pour le monde », et il n’est pas inutile que les chrétiens, à l’ouverture du carême 2009 prennent le temps du détour par le désert, pour découvrir comment, à la suite du Christ, ils ont une mission pour et dans le monde d’aujourd’hui, tel qu’il est, avec ses chances et ses doutes, avec ses peines et ses tristesses : que faisons-nous des biens de la terre ? Saurons-nous en faire une offrande agréable pour la gloire de Dieu et le salut du monde ? Beaucoup de cellules d’Eglise, paroisses, CCFD, Secours Catholique, organiseront des soirées de prière, de partage et de solidarité, des temps de réflexion et de formation, car il est vrai que la conduite des affaires du monde semble une bouteille à l’encre. S’éloigner du souci pour ce monde serait contraire de l’attente du Seigneur qui nous invite dès l’origine à en maitriser le développement (Genèse 1, 26-31). De cette confiance de Dieu envers l’homme et la femme, l’écrivain sacré concluait : « et Dieu vit que cela était bon ! »
Le pape Jean-Paul II, de vénérée mémoire rappelait : « Dans le concret, on peut rappeler deux tentations auxquelles ils (les fidèles laïcs du Christ) n'ont pas toujours su échapper: la tentation de se consacrer avec un si vif intérêt aux services et aux tâches d'Eglise, qu'ils en arrivent parfois à se désengager pratiquement de leurs responsabilités spécifiques au plan professionnel, social, économique, culturel et politique; et, en sens inverse, la tentation de légitimer l'injustifiable séparation entre la foi et la vie, entre l'accueil de l'Evangile et l'action concrète dans les domaines temporels et terrestres les plus divers. Christifideles laici ch.1
Durant les quarante jours qui nous préparent à célébrer le Christ vivant, des jeunes et moins jeunes se prépareront à recevoir les sacrements du baptême, de la Confirmation et de l’Eucharistie. Soyons pour eux comme des frères ainés, attentifs à faire grandir l’homme à l’image du Christ. Eux et nous-mêmes, sommes appelés personnellement par le Seigneur, de qui nous recevons une mission pour l'Eglise et pour le monde
Abbé Emile Hennart