le Lundi 30 mars 2009


Ce lundi 30 mars 2009, à la salle Aragon d'Avion, plusieurs réfugiés des camps palestiniens de Syrie, de Jordanie, de Cisjordanie et du Liban sont venus témoigner.

Ils ont expliqué ce qui se passe dans cette région du monde et ont raconté, également, quel est leur quotidien dans un conflit qui a déjà de nombreux morts et blessés.

 
Première à témoigner, une Palestinienne commence par évoquer la situation en Syrie : « Il y a treize camps, en Syrie. Dans un camp, on ne vit pas une vie normale d'être humain ». Et d'énumérer « le manque d'accès aux premiers soins, les problèmes sociaux, l'absence d'offres d'emploi, la superficie très étroite ». Elle ajoute : « On vit tous sur un petit territoire, ce qui engendre des problèmes psychologiques, la dépression chez les jeunes. » Elle évoque encore l'absence de structures pour accueillir les enfants lorsque les parents travaillent, l'absence de dispositifs rassemblant les jeunes autour d'activités. «  Et je pourrais parler de tout ça pendant des heures  », affirme la jeune femme.
 
A suivi le témoignage d'une Palestinienne réfugiée au Liban, pays qui compte également treize camps, dont certains ont été détruits en 2007. « 73 métiers nous sont interdits ! Nous n'avons pas non plus de droit à la propriété. Et les camps sont bien trop étroits, 17 000 habitants sur une superficie d'un kilomètre carré ! »
 
En fin de rencontre, un jeune israélien, chercheur en chimie, Ran Yaron,  a témoigné en direct d’Israël, par téléphone. Chacun a pu entendre son implication pour la paix en Palestine, son aide, notamment lors des derniers événements à Gaza, pour faire parvenir des médecins auprès des blessés. « Merci, de tels témoignages de la part d'Israéliens nous touchent beaucoup  », a glissé l'un des autres Palestininens présents.


La ville d’Avion est jumelée depuis 6 ans avec le camp de réfugiés Palestiens de Bourj en Barajnéh au sud de Beyrouth au Liban. Deux représentants de ce camp étaient également présents.

Fernand Tuil président de l’AJPF (association de jumelages entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises) qui a contribué au jumelage entre Avion et Bourj el Barajnéh a souligné le courage des élus qui ont décidé de suivre la coopération avec les camps de réfugiés « en décidant de tendre la main aux autres, ils sont l’honneur de la Nation. » Les derniers événements qui ont eu lieu à Gaza ont fait 1400 morts et 6000 blessés.

L’objectif de cette soirée était de donner à la fois la parole aux Palestiniens mais aussi au public qui souhaitait comprendre avec ceux qui la vivent, cette guerre, depuis tant d’année.

Très bientôt, une délégation avionnaise partira en visite pour les camps.