le Mardi 07 avr 2009


Comment des hommes, des femmes peuvent-ils quitter leurs pays et croire que l’Europe, c’est l’Eldorado et que l’Angleterre est la terre promise ?

Quelles sont cette force et cette espérance qui les incitent à fuir leurs pays, leurs familles ?
 
Faut-il que les conditions économiques ou politiques les poussent à prendre de gros risques, sur les routes et les mers, à la solde des passeurs ?
Ils sont venus, ils sont là, chez nous, dans un bosquet sur Angres, à proximité de l’A 26, survivant dans des conditions très précaires, à la merci des profiteurs, de la police.
 
Quel accueil leur réserver ? Comment peuvent-ils garder leur dignité humaine ? Ne sont-ils pas en grand danger face aux intempéries ?
N’est-ce pas notre devoir de citoyen que de leur venir en aide ?
 
C’est ce qu’ont pensé les bénévoles d’un collectif qui s’est constitué sur Angres pour leur procurer des vêtements chauds, de la soupe chaque jour, leur permettre de prendre une douche, de laver leurs vêtements ou de recharger leur portable.
Ne pas le faire, c’est être responsable de non-assistance à personne en danger mais le gouvernement ne le comprend pas ainsi. Aider des migrants c’est risquer d’être accusé de délit d’humanité, de délit de solidarité, c’est risquer la prison ou le paiement de fortes amendes.
 
On peut s’interroger ! Quelle société voulons-nous ?
En tant que chrétiens, comment nous sentons-nous concernés ?
 
L’Evangile de Matthieu au ch. 25 nous interpelle directement :
« Seigneur quand t’avons-nous vu affamé ou nu, vu étranger et t’avons-nous accueilli ?
Je vous le déclare, c’est la vérité : Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »
 
                                                                                   Marc Heyman