Vivre et témoigner
Consacrer quelques pages au réfugié et au migrant de Nîmes ou de Lillers n’est pas anodin dans le contexte sociétal actuel. C’est notre participation à la journée mondiale du 17 janvier. Cette journée a été inaugurée en 1914 pour venir en aide aux migrants italiens. Depuis, ils furent nombreux à venir sur notre sol. En 1969, Paul VI relançait la dynamique de cette journée et créait le Conseil pontifical pour la Pastorale des migrants. Sa mission était de veiller à ce que les chrétiens prennent conscience des besoins des migrants et réfugiés. Le Pas-de-Calais a été une terre de forte immigration. Beaucoup se sont intégrés au pays et à la population. Mais aujourd’hui le regard se tourne vers ceux qui traversent le département dans l’espoir d’un accueil en Angleterre. Il nous appartient d’ouvrir les yeux, les oreilles et le cœur. Monseigneur Jaeger évoquait en quelques mots la situation : ils sont là, qu’est-ce qu’on fait ?
Le 1er janvier, journée mondiale de la paix, Benoît XVI rappelait aux nations leur responsabilité dans le Développement et le souci de la création. Il en appelait au discernement et à nouvelle planification. Cela dépasse le devoir d’assistance. La situation chez nous ne doit pas faire oublier celle des millions de migrants, de réfugiés en divers pays du monde : réfugiés climatique ou fuite devant l’inhumanité, déplacés pour cause de misère, de guerre, de brutalité, de dictature… Nous n’en sommes pas directement responsables, mais ce n’est pas une raison pour les ignorer.
La semaine de prière pour l’unité des chrétiens vient réveiller nos esprits pour que grandisse le dialogue œcuménique. Si hier l’on avait espéré trop rapidement des rapprochements, aujourd’hui chacun peut mesurer combien nous progressons lentement. Certains parlent de régression. Saurons-nous garder vive l’espérance à l’œuvre ?
De nouvelles maisons d’Evangile voient le jour, d’autres continuent fidèlement leur lecture. La longueur des textes de Luc restreint le temps de réflexions sur les découvertes faites par les uns et les autres. Deux pages aideront à comprendre ce qui se passe quand nous essayons de lire l’Evangile comme témoignage, récit construit par Luc qui déroule son projet au fil des pages. Ainsi on se familiarise peu à peu avec le langage de Luc, qui n’est pas le même que Marc. Les questions remontées à l’équipe diocésaine témoignent de l’intérêt de la démarche.
La vie diocésaine est pleine de richesses, vécues ici et là. Souhaitons que ces initiatives soient partagées en diocèse : les assises de la confirmation, puis la semaine pour l’unité des chrétiens, la journée de la vie consacrée, de la santé, et bientôt l’appel décisif, sans oublier la vie des mouvements, le témoignage des prêtres en cette année sacerdotale, les cent ans de Mgr Leuliet. La rédaction d’Eglise d’Arras remercie ceux qui prennent le temps d’offrir aux différentes communautés du diocèse le témoignage de leur activité locale, au service de l’annonce de l’Evangile et de la rencontre de Jésus, chemin vers le Père.
Abbé Emile Hennart