45 ans de chemin de l'espérance

Mémoire de Marie-Simone Fonteneau, fondatrice

Marie-Simone Fonteneau Marie-Simone Fonteneau   Le six juin les familles du “Chemin de l’espérance” d’Arras fêteront les 45 ans d’existence de leur fondation. Les premières rencontres eurent lieu en octobre 1965. Cet anniversaire sera l’occasion de rendre hommage à celle qui fut à l’origine de ces assemblées, Marie-Simone Fonteneau. Marie-Simone est décédée le 31 janvier 2010 dans sa 88ème année. Elle fut, de nombreuses années durant, permanente pour la catéchèse des enfants handicapés.

 

C’est ainsi qu’elle eut l’intuition et le souci de la mise en œuvre de rencontres “parents et enfants”. C’était bien avant la nouvelle orientation de la catéchèse et la mise en œuvre de l’intergénérationnel. En feuilletant ses papiers on trouve trace des intuitions qui l’ont guidée, elle, mais aussi les équipes de catéchèse qui cherchaient, à la demande de Mgr Gérard Huyghe, de nouveaux chemins pour l’évangile dans les lieux difficiles. Elle a travaillé avec l’abbé Michel Mille, qui avait été responsable diocésain de la catéchèse. Dans un cahier personnel publié sous le titre « Il est vivant, histoire d’une Communauté, elle donne écho jour après jour du chemin parcouru avec bien d’autres dans le diocèse pour que soit reconnue ce souci de l’Evangile annoncé aux enfants inadaptés et à leurs familles.

 

Elle écrivait :

« Le rôle de la communauté ecclésiale est d’abord de transmettre non un enseignement, mais une relation d’amour vécu. La vie de l’Eglise précède son enseignement. La tradition de l’Esprit précède la tradition de la Parole. Dans cette perspective, le premier sacrement c’est la communauté croyante elle-même, signe efficace qui transmet un amour libérateur… c’est une toute autre manière de concevoir la catéchèse et la célébration quand il y a une authentique communauté ».

 

En communautés du chemin de l’espérance, connaissant les difficiles relations entretenues entre adultes et enfants handicapés, elle écrivait : « La vie des chrétiens est une évangélisation continuelle. Ici, elle se fait par les enfants. Ceux qui vivent avec eux sont pris dans un courant d’amour : c’est une étape de leur évangélisation. Ceux qui passent un moment dans une vraie communauté perçoivent une lumière. Ce qu’on fait dans chaque communauté est une évangélisation de toute l’Eglise ». Les communautés animées de cette intuition ont essaimé en bien des endroits. Retenons parmi ces lieux, les clochers autour de Wingles, le petit train de l’amitié, mais aussi dans les pèlerinages à Lourdes (juin 1973).

 

A chacun qui participera aux 45 ans du Chemin de l’espérance, cette journée du 6 juin sera moins le temps du souvenir que celui de l’Action de grâce.
 

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 4043 visites