arbre Notre époque multiplie les fêtes anniversaires, et l’Eglise ne déroge pas à cette pratique. Elle en multiplie même certains. Est-ce l’accélération du temps qui fuit qui provoque ce désir de retenir un peu ce qui est en train de passer ? En liturgie, on parle plutôt de mémoire, faire mémoire de… Est-ce bien la même chose ? A chaque eucharistie, nous faisons mémoire du Christ mort et ressuscité. A chaque eucharistie nous rappelons qu’il est présent aujourd’hui et maintenant : hic et nunc (ici et maintenant) affirmait avec insistance notre professeur en théologie. Célébrer l’anniversaire du concile Vatican II c’est aussi faire qu’il ne soit pas un évènement du passé, un évènement passé, mais qu’il continue à inspirer les chrétiens d’aujourd’hui.
D’aucuns disent… “Je n’étais même pas né, en quoi cela me concerne-t-il ?” Tout simplement parce qu’il est un maillon important dans la chaîne qui nous relie aux premiers chrétiens, aux apôtres et, par eux, au Christ venu un jour de notre temps dans notre histoire. Le concile nous tourne vers l’avenir de l’Eglise. Alors pourquoi donc d’autres se souvenir mieux de Vatican I ou du concile de Trente et déclarer dépassé le dernier concile ?
Plusieurs personnes présentes lors de conférences ont dit l’intérêt de relire les textes, d’entendre ou réentendre l’histoire de ce dernier concile et les convictions des pères conciliaires qui votèrent, à la quasi unanimité les constitutions et décrets. Ainsi ce paragraphe : “Il faut que l'accès à la Sainte Ecriture soit largement ouvert aux chrétiens… [Que les chrétiens] abordent le texte sacré lui-même, soit par la sainte liturgie imprégnée des paroles de Dieu, soit par une pieuse lecture, soit par des cours appropriés et par d'autres moyens… Il revient aux évêques ‘dépositaires de la doctrine apostolique’ d'apprendre de manière convenable aux fidèles qui leur sont confiés, à faire un usage correct des Livres divins, surtout du Nouveau Testament et en tout premier lieu des Evangiles, grâce à des traductions des textes sacrés ; celles-ci seront munies des explications nécessaires et vraiment suffisantes, afin que les enfants de l'Eglise fréquentent les Ecritures sacrées avec sécurité et profit, et s'imprègnent de leur esprit. L’ardeur des participants aux maisons d’Evangile relève ce défi. Les “Dimanche : parole en fête” sont une autre proposition pour que la Parole devienne nourriture pour notre vie ; les pèlerins ont pu y participer à Lourdes, comme d’autres, dans leur paroisse.
Parmi les nombreuses activités du mois de juin, nous nous réjouissons de l’ordination de trois prêtres. Quelques évènements, parmi bien d’autres, ont pu être rapportés dans ce numéro. L’association des brancardiers a inauguré à Lourdes une statue en l’honneur de leur saint patron, Benoit Labre. A Norrent-Fontes, la solidarité avec les migrants s’est exprimée par un tournoi de foot. A Belval, après le regroupement des cisterciennes à Igny, la transition a été marquée par les signatures officielles, après deux années de réflexions et de tractations. Sur les paroisses de la côte, dans les églises du diocèse et les cathédrales, de nombreux chrétiens se soucient d’offrir aux personnes de passages, vacanciers et touristes, un lieu d’accueil propice à la découverte, à la méditation, à la réflexion : qu’ils soient ici remerciés.
Sur les chemins du monde, le Seigneur a semé le bon grain… heureux ceux qui travaillent dans le champ qu’Il nous offre !
Abbé Emile Hennart