Un dernier regard en arrière est porté sur l’été qui nous réserve de beaux restes, été que nous aurions souhaité plus sec et ensoleillé. Durant plus de deux mois, les sports ont envahi les écrans, les radios et les journaux, laissant fort discret l’intérêt porté à celui qui vit démuni. La malheureuse aventure de six Erythréens enfermés sous un camion a quelque peu secoué la torpeur, mais si peu. De nombreuses manifestations cultuelles, neuvaines et processions ont eu lieu selon les traditions anciennes ou réactivées dans les paroisses. La prière pour la France, le 15 août a pu réveiller quelques esprits et, comme l’écrit Isabelle de Gaulmyn dans la Croix : la politique réapparait au sein de l’Eglise… Tout cela mérite réflexion, au-delà des coups de cœur.
Au-delà des coups de cœur, nous sommes invités à veiller aux fondements théologiques des actes que nous posons (ou oublions). Ceux qui préparent l’anniversaire de Vatican II savent combien les pères du concile ont souhaité que l’Eglise soit présente au monde, qu’elle apporte sa propre contribution à la réflexion des hommes pour un plus grand service de l’humanité : une Eglise dans le monde, en dialogue avec lui et non une Eglise en face du monde et prompte à condamner.
Alors que les armes se font entendre en quelques régions du monde, il vaut la peine de se rappeler la visite de Paul VI à l’ONU : “plus jamais, plus jamais la guerre…”. C’était au cours de la dernière session du concile (octobre 1965). Dans les situations d’impuissance aujourd’hui, nos souhaits et prières pour la paix peuvent apparaître comme un attentisme béat. Pour Benoît XVI, il faut encore et toujours “encourager tous les hommes à se sentir responsables de la construction de la paix dans le contexte actuel difficile”[1].
Début septembre, c’est aussi un regard tourné vers l’année qui s’ouvre avec les rentrées scolaires et étudiantes. Beaucoup d’attentions, beaucoup d’espoirs jalonnent ces semaines, beaucoup de gestes qui manifestent ce qui habite le cœur humain. Les animateurs de paroisses, de mouvements, les responsables de services, ont déjà leurs calendriers bien remplis ; les projets sont élaborés et n’attendent que des bras pour les réaliser. A la demande du pape et sollicités par Mgr Jaeger, nous accorderons une place pour l’anniversaire de Vatican II et l’année de la Foi qui s’ouvrira le 11 octobre. L’insistance actuelle du pape pour que nous relisions Vatican II aujourd’hui ne peut demeurer un appel vain. Le pape insiste aussi pour que nous fréquentions avec assiduité les Ecritures. La proposition des Maisons d’Evangile par notre évêque est une occasion à saisir.
De nouvelles sollicitations arriveront bientôt pour que continue l’élan des chrétiens pour Diaconia 2013 et, au-delà du rassemblement à Lourdes, pour que chacune des communautés chrétiennes du diocèse garde active la dimension du service du frère, l’une des trois charges de tout chrétien, avec le service de la Parole et de la prière.
[1] Thème de la journée pour la Paix, 1er janvier 2013