Connaissez vous l'histoire des Croix et Calvaires?

Connaissez vous l'histoire des Croix et Calvaires dans la Paroisse des Quatre Evangélistes?

 

Croix et calvaires dans la  paroisse des Quatre Evangélistes

 

      C’est à partir du IVème siècle que la croix qui représente la crucifixion de Jésus, devient le symbole  principal du christianisme, après que l’empereur Constantin  converti au christianisme ait interdit  le supplice du crucifiement.  On parle de crucifixion pour Jésus.

 

      Les premières croix sont sans représentation du Christ crucifié, image trop douloureuse et trop violente pour les premiers chrétiens. En effet dans l’empire romain entre le Ier siècle avant Jésus Christ et le  Ier siècle après Jésus Christ, la croix instrument de supplice est réservé à ceux qui n’ont pas le statut de citoyen romain et sont des criminels, des esclaves, des déserteurs, des révoltés.

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       Le crucifiement provient probablement de Perse et d’Inde.  Cette mise à mort effrayante nécessite un pieu vertical planté dans le sol appelé « stipes » et une poutre horizontale, appelée « patibulum ». Le condamné devait, avant d’être fixé sur la croix,  porter le patibulum jusqu’au

du supplice. La mort était lente et par asphyxie car la position des bras écartés empêche de respirer correctement.

 

      A partir du IXème siècle,  le Christ est représenté sur les croix. Au Moyen Age, elles se multiplient  en France,  au bord des routes, aux carrefours des voies, dans les villages.

Elles comportent l’inscription « INRI » qui signifie  « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs » comme l’a affirmé Pilate. Le concile de Clermont en 1095 promulgue le caractère protecteur de la croix.

 

      La plupart des croix que nous connaissons aujourd’hui ont été érigées dans la première  moitié du 20ème siècle. Ce sont des croix monumentales.  On les assimile à des calvaires car souvent elles sont construites sur une petite butte rappelant  le Golgotha,  entourées d’arbres en arc de cercle, parfois clôturées.

 

      Normalement elles sont orientées  de telle sorte qu’en regardant le Christ on regarde vers l’est, vers Jérusalem.

 

           Les 20 villages de la paroisse comptent  chacun au moins une croix monumentale sauf Nédon et Fontaine les Hermans.  Quelques villages en comptent même trois comme Diéval , Hestrus ou Sachin.

 

       Les matériaux utilisés sont le bois ou le béton armé.floringhemcampagne1 floringhemcampagne1  

 

      Les croix en bois peuvent être « aiguisées » : les extrémités des poutres sont pointues pour rappeler les clous de la crucifixion. Ces pointes sont plus ou moins travaillées  comme à Pernes, à Sachin ou à Fiefs dans le cimetière.

      Les croix en béton sont des poutres toutes simples parfois peintes comme à Marest, ou plus souvent  des imitations de troncs d’arbres comme par exemple à  Aumerval  construite en 1956 par l’entreprise de bâtiment  Sallon de Pernes ou à  Conteville ,  Floringhem,  Diéval ou Ourton.

Les croix se situent soit dans les cimetières  soit au bord des routes en général  à la sortie des villages.

 

Certaines particularités méritent d’être signalées.

 

    A Bailleul, 2 petites plaques en bois sculptées sont posées au pied de la croix. Elles représentent les travaux des champs.

      A Bours, la croix est entourée de la Vierge Marie et de  St Jean, debout, regardant le Christ et de  Marie- Madeleine à genoux, regardant devant elle. 

     A Floringhem , sur  la croix du cimetière une inscription en latin rappelle que le Christ est ressuscité le 3ème jour. Une plaque posée au pied du socle commémore les habitants de Floringhem morts pendant les 2 guerres mondiales.

     A Diéval , rue de la Bataille la croix en béton a été érigée en 1961 par l’abbé Magniez en souvenir  de la mission. Il est écrit : « vous qui souffrez venez à moi car je console ».

Autre particularité : la croix du cimetière d’Huclier est fixée sur le mur de l’église.

     Enfin à Sachin, Diéval, Fiefs et probablement  Hestrus  (les inscriptions ont disparu) des croix ont été construites par des familles en signe de dévotion ou de remerciement :  

      A Fiefs, au bout de la rue des Mahurins au milieu des champs en 1851 par la  famille Tailly.

     A Sachin au hameau du  Riez par les familles Fontaine-Liébert et Liébert- Saillot en 1946 et à Sains au hameau du Buich rattaché au clocher de Sachin, par les familles Théret -Leleu en 1957.        A Diéval, elles se situent sur des propriétés privées rue Monseigneur Eloi et rue du Huit Mai. Cette dernière a la particularité d’être entourée comme à Bours de la Vierge et de l’apôtre Jean. Elle date de 1938.

 

    Pour conclure, nous soulignerons qu’en général toutes ces croix sont en bon état, bien entretenues,  repeintes régulièrement ou restaurées récemment comme à Fiefs en 2004.

 

 Retrouvez  ci-dessous toutes les photos de la paroisse des quatre Evangélistes.

 

Marie José M.

 

Références : la gazette des patrimoines du pays du Ternois, décembre 2016 ;

«Ces calvaires qui jalonnent les chemins »     de Loïc Bouquerel.

Article publié par Onésime Marien - Les 4 Evangélistes du Ternois • Publié • 9645 visites