La Solidarité avec les toits de l'Espoir

La Solidarité avec les Toits de l’Espoir

 

Onésime: Monsieur Marc MORDACQ, vous habitez PERNES et vous êtes responsable des ‘’Toits de l’Espoir’’ de Bruay-la-Buissière. Pourquoi avez-vous créé cet organisme ?

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L’aventure à commencé en 1992 sur une réflexion du Père LEON d’Emmaüs, de M. DUPONCHEL du Relais et moi-même. Comment assurer l’autonomie et  le logement aux compagnons salariés du Relais dans des conditions décentes avec un loyer abordable pour ces personnes fragiles?

Á partir du constat qu’il y avait des logements insalubres appartenant à  des propriétaires qui, faute de moyens, les ont laissés à l’abandon. Alors pourquoi ne pas les réhabiliter ?  De 1992 à 1996,  130 logements sont ainsi mis à la disposition des compagnons.

Onésime : Après cette première période comment cette démarche a évolué ?

 En 1996 il fallait proposer notre savoir faire pour les personnes en précarité. Nous avons créé une SCOP autonome avec l’aide financière du RELAIS et d’EMMAEUS. Actuellement nous employons 14 salariés.

Son but : proposer aux propriétaires de logements  insalubres la mise à disposition d’une structure qui s’occupe de toutes les démarches administratives et professionnelles pour une réhabilitation.

 

Cela commence par une expertise, une étude de faisabilité, une estimation des travaux. Vient ensuite la recherche et les demandes de subventions (35 à 40% pour l’ANAH), les financements bancaires complémentaires. Si le propriétaire accepte, les plans sont alors établis et les demandes de travaux ou de permis de construire sont déposées.

 

Les Toits de l’Espoir sont alors le ‘’maître d’œuvre’’. Un locataire  au revenu modeste est alors proposé pour ce logement social. (480€ pour 90m² environ)

 

C’est absolument un service « Clés en main » pour le propriétaire.

 

 

Onésime: Pouvez-vous nous donner quelques chiffres sur votre activité ?

 

Depuis la création c’est plus de 1.800 logements dans le Nord de la France qui ont été réhabilités pour 600 propriétaires  et mis en location à disposition des familles défavorisées. Malgré cela nous avons plus de 600 demandes par an pour des personnes répondant aux critères de sélection. Malheureusement nous ne pouvons mettre que 200 logements à leur disposition. D’ailleurs nous avons créé une agence immobilière pour gérer  tout ce parc de logements. Le propriétaire reçoit directement de la CAF le montant de l’allocation logement. Le système est bien rodé et apprécié car au bout de l’engagement des 9 ans nous n’avons que 8% de dé-conventionnement de la part des propriétaires.

 

 

Onésime: Quels sont vos projets futurs et les difficultés que vous rencontrez ?

 

Nous avons commencé à essaimer en Ile de France et à Pau, structures qui  se développent. Les difficultés sont d’abord la raréfaction des subventions comme l’ANAH, la complexité des documents administratifs, le montage des Prêts à Taux Zéro, différents selon les établissements bancaires, les méandres de l’administratif en général.

 

 

Onésime : Pour terminer qu’elles sont les clés de la réussite de cette belle histoire de solidarité ?

 

 

3 Mots : De la rigueur, du cœur et de la bonne humeur, !