Pourquoi un coq sur nos clochers
Mais pourquoi un coq sur nos beaux clochers de nos églises dans la Paroisse des Quatre Evangélistes du Ternois?
Pourquoi un coq sur nos clochers ?
Beaucoup d’entre-nous se sont posé la question. Le coq étant l’emblème de notre pays, cela semble aller de soi. Détrompez-vous !
Le coq a toujours des qualités proverbiales de fierté, de courage, d’intelligence et de vigilance. C’est un animal familier qui sait se faire entendre. Il a trouvé une place importante dans de nombreuses religions. Les vertus qu’on lui prête sont en effet innombrables.
On ignore l’origine de cette représentation du coq au faîte des clochers de nos villages. L’apparition d’une telle pratique remonte, dit-on, au IX siècle, puisque le plus ancien se trouve à BRESCIA tout au nord de l’Italie. Cependant on en trouve très peu dans les églises orientales car souvent elles n’ont pas de clocher.
Le coq serait l’oiseau de lumière, l’emblème du Christ et de l’intelligence de Dieu ‘’ l’oiseau annonciateur du jour qui appelle les âmes à la vie chrétienne’’. Comme le Christ, il annonce l’arrivée du jour après la nuit, symboliquement ’’Celle du bien après le mal’’. De même que le coq annonce le jour nouveau, de même, le chrétien attend le jour où le Seigneur reviendra. C’est peut-être pour cela qu’une représentation de ce volatile soit perchée au sommet de nos églises.
Pour d’autres, le symbole est différent. Il serait celui de la résurrection. « Dans l’art chrétien, il est l’emblème de Saint Pierre : symbole de la résurrection du Christ, de la vigilance chrétienne, des prédicateurs » (Chanoine L-E. Marcel). Une autre explication serait que les premiers chrétiens se réunissaient pour une prière matinale au chant du coq, jusqu’à l’apparition des cloches, vers le V ème siècle.
Donc à cette question : Pourquoi des coqs sur les clochers, on ne peut y répondre que par des conjectures. Ce qui semble évident, après l’énumération de cette symbolique, c’est que le coq, haut placé, rappelle le Christ protecteur, vigilant et défenseurs de ses enfants. Le Coq-Girouette toujours face au vent, est le symbole du Christ face aux péchés et aux dangers du monde ‘’le chrétien face aux mêmes dangers et aux mêmes péchés’’.
On a remarqué que souvent l’intérieur du coq contenait des reliques. Ainsi, le coq de Notre Dame à Paris, descendu pour une remise en état, contenait des ossements.
Dans notre Paroisse des Quatre Évangélistes cette coutume perdure.
Cette année deux coqs ont rejoint la pointe de nos églises. Tout d’abord en début d’année à Bailleul où, profitant de la restauration de la façade, le coq-girouette a été remonté. Puis dernièrement, mi-septembre, c’est le clocher de l’église de Pressy qui a retrouvé son coq. Il était tombé à cause de sa vétusté, percé de petits trous, mais sans reliques.
Ce nouveau coq a été béni par M. l’Abbé DEMANY, curé de la paroisse en présence de M Bernard MALLE, maire, quelques conseillers et des paroissiens. Magnifique en cuivre repoussé et verni, de belle taille 40 cm sur 50 cm de haut et de fière allure, il a été perché sur la tige de la croix en fer forgé qui surmonte le clocher qui vient d’être restauré. Il sera prochainement surmonté par un paratonnerre.
Souhaitons que cette tradition continue et que sur nos belles églises de nos villages le coq soit toujours aussi fier et vigilant sur ses paroissiens !
Les Communicant(e)s de la Paroisse