Mardi 29 août 2017 journée de prérentrée des catéchistes à la Malassise. 400 participants ( parmi eux deux catéchistes de notre Paroisse St Benoit labre en Artois) s’étaient donné rendez-vous pour écouter le Père Christophe Raimbault, vicaire général du diocèse de Tours et maître de conférences à l’Institut catholique de Paris. Le thème de cette matinée : « Et quand la Bible ne nous parle pas : comment s’y prendre ? »
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Comment la Bible devient-elle Parole ?
Il y a tout un chemin à suivre pour que la Bible devienne parlante : travailler le texte biblique, l’écriture, pour se laisser façonner par la Parole. Lire la Bible pour faire corps avec le Christ.
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Quel est le lien entre l’ancien et le nouveau Testament ?
21 Ce qu’en dit l’Eglise
Après Vatican II, on a redécouvert l’AT. Il existe une relation de continuité et d’accomplissement entre l’AT et le NT (Dei Verbum 4) « Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières, parlé par les prophètes, Dieu « en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils » (He 1, 1-2). Il a envoyé en effet son Fils, le Verbe Eternel qui éclaire tous les hommes, pour qu’il demeurât parmi eux et leur fît connaître les profondeurs de Dieu (Jn 1, 1-18)
22 La notion d’histoire du salut, l’histoire de l’alliance
Le projet de Dieu
Le salut. Dieu a ce projet, du début (Genèse) à la fin de la Bible (Apocalypse) et le mène à son terme quoi qu’il arrive. C’est la clé de lecture de toute la Bible. Un projet tantôt accueilli, tantôt refusé (Pharaon, Jonas) mais toujours confirmé et mené à son terme par Dieu.
L’alliance est nouvelle et éternelle. Dieu prend toujours le parti de l’homme.
La notion d’accomplissement des écritures
Les textes de l’AT parlent de la venue du Christ. Le NT vient accomplir l’AT : il l’amène à sa complétude pour aller jusqu’au bout du projet de Dieu. Nous avons besoin de l’AT pour comprendre le NT (Cas de la loi du Talion et de la Non vengeance en Mt5, 38-42 « tendre l’autre joue »)
Exemple de la Multiplication des pains (Jn6, 1-15 et 48-50, Elisée 2R4 42-44). Dans l’Ancien et le Nouveau Testament, la proportion est différente. Dans l’Evangile de Jean, c’est la Parole de Jésus qui est multipliée, Jésus est le Pain vivant, c’est le Messie qui se réalise.
23 Articulation entre AT et NT
Jésus est la clé de compréhension. Dans l’AT, il y a des signes que l’on ne peut comprendre qu’avec le NT.
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La figure du Messie est issue de l’AT (les rois étaient des messies ; David en est un exemple)
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Les temps liturgiques : Carême, Pâques, Pentecôte, le dimanche, s’expliquent par leur enracinement dans l’AT
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Que faire des textes bibliques difficiles et obscurs ?
Très souvent des textes bibliques nous posent problème. Ils sont loin d’être parlants, loin de nous donner d’entendre Dieu s’adresser à nous, loin de nous nourrir dans notre foi…
31 Une lecture, intégrale et paradoxale
« L’inerrance » de l’Ecriture et son inspiration
Dt 4,2 : Vous n’ajouterez rien à ce que je vous ordonne, et vous n’y enlèverai rien, mais vous garderez les commandements du Seigneur votre Dieu tels que je vous les prescris.
Mt 5, 18 : Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise.
Rm 15,4 : Or, tout ce qui a été écrit à l’avance dans les livres saints l’a été pour nous instruire, afin que, grâce à la persévérance et au réconfort des Ecritures, nous ayons l’espérance.
Inspiration et vérité de l’Ecriture
1P1, 20-21 : Car vous savez cette chose primordiale : pour aucune prophétie de l’Ecriture il ne peut y avoir d’interprétation individuelle, puisque ce n’est jamais par la volonté d’un homme qu’un message prophétique a été porté : c’est portés par l’Esprit Saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu.
Dei Verbum : « L’esprit Saint joue un rôle dans l’inspiration, l’interprétation et la compréhension de l’Ecriture. »
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Des pages « obscures » de la Bible
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Des récits trop violents (Caïn et Abel) ou qui disent le silence de Dieu (Job)
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Des récits invraisemblables (le buisson ardent), les miracles, les guérisons
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Des récits inspirés de la mythologie
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Des récits mal lus : des textes non lus car trop lus (Zachée)
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Des pistes pour qu’émerge une Parole
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Relire encore et encore. Ne pas s’imaginer trop connaître le récit et ne plus vraiment le lire
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Des pistes dans le texte lui-même (les plaies d’Egypte et le passage de la Mer)
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Des pistes dans le contexte : contexte littéraire, historique (récit de Noé)
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Des questions toujours ouvertes : le mystère insondable
CONCLUSION : Travailler le Bible pour se laisser travailler par la Parole
Cette matinée se termine par la lecture de la Parole par Monseigneur Jaeger.
L’après-midi est consacrée à divers ateliers qui peuvent donner des moyens pour répondre à des appels du Projet d’évangélisation et de catéchèse.
Nous avons choisi l’atelier « Célébrer la messe avec des enfants et les familles ». Quelques pistes nous ont été données pour accueillir le mieux possible les enfants et leurs parents :
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Adapter la liturgie aux assemblées
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Introduire les parents dans les groupes de KT
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Accueillir les enfants au sein des communautés paroissiales
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Au niveau du power point : mettre tous les textes avec les réponses
Inclure des images correspondant à l’Evangile
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Prévoir des chants qui pourront être chantés par les enfants seuls et l’assemblée
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Lors des messes des familles, redire le sens d’un signe de la messe (signe de croix, couleurs liturgiques,…)
Journée très riche qui a permis de se retrouver, de se ressourcer et de se donner de nouvelles bases pour entamer l’année de KT. Un grand merci aux organisateurs pour nous avoir permis de la vivre sereinement .
Florence Brumain