Vendredi 22 avril 2016, 3ème rencontre pour découvrir en paroisse St Benoit Labre en Artois, les actes du Synode Provincial. Nous sommes une petite douzaine à assister à l’office du soir dans l’église de Vimy.
L’église est grande ouverte et nos chants ont incité un promeneur à se joindre à nous. Il ne pourra pas rester pour la rencontre, mais une brève conversation suffit à lui expliquer l’enjeu du Synode et cela semble réellement l’intéresser.
Le chapitre 3 s’intitule : Pour que les paroisses soient des lieux de communion vivante.
La question posée sera : Comment permettre la participation de tous aux célébrations ?
La 1ère réponse concerne les contraintes matérielles qui sont parfois vécues comme trop lourdes dans les familles avec des enfants : les horaires des messes qui pourraient être adaptées. Une messe le samedi soir, un horaire de 10H00 ou 10H30 le dimanche matin, une messe le dimanche soir. La mise en place de covoiturage pour les villages éloignés et une garderie pour les jeunes enfants. Soigner l’accueil par le chauffage efficace l’hiver et saluer les arrivants à l’entrée en remettant la feuille de chants.
La 2ème réponse concerne la faible motivation pour venir assister à la messe. Ainsi, il n’y a quasi pas d’ados. Ceux-ci ont souvent une image négative de la messe, trouvant celle-ci triste et ennuyeuse. On pourrait alors faire participer des mouvements comme le MEJ, rendre les participants « acteurs » en organisant une procession avec les jeunes. Il faudrait peut-être savoir associer à la paroisse une image festive en organisant une soirée réservée aux ados.
La 3ème réponse fait suite à une remarque précisant que si les ados ne sont pas ou peu intéressés par le fait d’assister à la messe, lorsqu’ils deviennent de jeunes parents, en particulier si leurs enfants sont catéchisés, ils peuvent alors redécouvrir les célébrations. De la même façon, il serait souhaitable de proposer une célébration rassemblant les familles des enfants baptisés l’année précédente ainsi que les jeunes mariés. Il s’agit d’une idée déjà à l’étude dans le prolongement des réunions pour les baptêmes et des rencontres de préparation au mariage. On pourrait également insister, pour dynamiser nos célébrations, sur les événements tels que le dimanche de la santé, la crèche vivante, la joie de la veillée pascale.
Avant de nous quitter autour du verre de l’amitié, il nous a fallu relever que la première invitation du Concile que nous avions lu ce soir de Mgr ULRICH était : «Regardons avec lucidité ce que nous vivons : des jalousies et des mesquineries, ou des conflits de pouvoir souvent paralysent l’action apostolique… ». Et comme sans doute dans toute communauté humaine, notre communauté paroissiale connait aussi ses tensions. Si l’on en croit Jean GROSJEAN auteur de « l’ironie christique », les disciples du Christ n’avaient guère de sympathie les uns pour les autres. Le commandement d’amour de Jésus nous invite à reconnaître chez l’autre ce qui le dépasse et à l’accepter tel qu’il est sans vouloir le changer ou l’amener à faire ce qu’il ne veut ou ne peut pas faire. Aimer c’est alléger le fardeau de l’autre, le rendre libre.
Hervé Brumain