Circuit des crèches à vélo
de la paroisse Notre Dame en Béthunois
Cette année, c’est la Pape François qui nous a accompagnés durant notre périple.
Je le cite :
" À notre époque, nous assistons à une sorte de « dénaturation » de Noël : au nom d’un faux respect qui n’est pas chrétien, qui cache souvent la volonté de marginaliser la foi en éliminant toute référence à la naissance de Jésus. Mais cet événement est l’unique vrai Noël ! Sans Jésus il n’y a pas de Noël : il y a une autre fête, mais ce n’est pas Noël. Et si c’est Lui qu’on trouve au centre, alors tout ce qui est autour, les lumières, les sons, les diverses traditions locales, tout concourt à créer l’atmosphère de la fête. Mais si nous l’ôtons, la lumière s’éteint et tout devient factice, une apparence ».
Alors n'ayons pas peur de mettre Noël au coeur de nos villes et de nos villages!
Tout au long de notre voyage, que ce soit dans les églises du Perroy, Saint Cristophe, Verquin, Drouvin le marais, Vaudricourt, Fouquières, Fouquereuil, au carmel et pour finir à l'église Saint Vaast, le fil conducteur fut la petitesse.
"Dans la petitesse de la naissance de Jésus, il y a Dieu tout entier"
Donc le message est de la voir et l'accepter dans les petites choses de la vie, en nous et autour de nous vers le plus petit.
D'où un message de grande espérance :"C'est dans nos vies ordinaires que Dieu veut réaliser des choses extraordinaires"
Laissons alors derrière nous les regrets de cette grandeur que nous n’avons pas. Renonçons aux plaintes et aux visages tristes, à l’avidité qui nous laisse insatisfaits ! La petitesse, l’émerveillement de ce petit enfant : tel est le message.
Mais il y a plus : Dieu nous aime tels que nous sommes malgré nos blessures , nos fragilités , nos failles existentielles, et tous nos manques.
Et donc, qu'en cette nuit d’amour, une seule peur nous saisisse : celle de blesser l’amour de Dieu, le blesser en méprisant les pauvres par notre indifférence. Ils sont les préférés de Jésus, et ils nous accueilleront un jour au Ciel.
Prenons soin de Jésus dès maintenant, en le choyant dans les personnes démunies, parce qu’il s’est identifié à eux.
En l'église Saint Nicolas de Fouquereuil, pensons aux oubliés des périphéries, là où la dignité humaine est mise à l'épreuve.
Il vient là où la dignité humaine est mise à l’épreuve. Il vient ennoblir les exclus et se révèle d’abord à eux : non pas à des personnes cultivées et importantes, mais à des personnes pauvres qui travaillent. Ce soir, Dieu vient remplir de dignité la dureté du travail. Il nous rappelle combien il est important de donner une dignité à l’homme par le travail, mais aussi de donner une dignité au travail de l’homme, car l’homme est seigneur et non esclave du travail.
Enfin, au Carmel, soeur Chantal nous lit un beau témoignage de Sainte Thérèse sur la petitesse (voir ci-dessous en PJ) :
Seigneur, apprends-nous à nous accepter tels que nous sommes. Qu’importe que nous soyons une rose ou une petite pâquerette : nous savons que tu aimes chacun de nous, que nous avons du prix à tes yeux et que tu nous regardes toujours avec amour.
Et au terme de notre voyage en l'église Saint Vaast de Béthune, nous conclurons :
À Bethléem, pauvres et riches sont ensemble, ceux qui adorent comme les Mages et ceux qui travaillent comme les bergers. Tout se recompose lorsque Jésus est au centre :.
Alors, chers frères et sœurs, retournons à Bethléem, aux origines : à l’essentiel de la foi, au premier amour, à l’adoration et à la charité.
là où Dieu est en l’homme et l’homme en Dieu ; où le Seigneur est à la première place et adoré ; où les derniers occupent la place la plus proche de lui ; où bergers et mages se tiennent ensemble dans une fraternité plus forte que toutes les catégories.
Que Dieu nous accorde d’être une Église adoratrice, pauvre, fraternelle.
Témoignage de Barbara :
Quel beau voyage que celui qui fut proposé de suivre l'étoile de Béthune à Bethléem par le chemin des crèches des églises.
C'était une randonnée à vélo particulière qui fut agrémentée de découvertes touristiques et religieuses. C'est dans une belle osmose que les participants, chrétiens ou non, ont pédalé vaille que vaille pour admirer le travail de ceux qui avaient la foi et nous partageaient ainsi leur église.
Nous fûmes accueillis à chaque escale par une lecture nous incitant à réfléchir sur le sens de notre parcours et rejoindre la prochaine étape, par des encouragements, par des réconforts sucrés.
Le moment le plus doux pour moi fut l'arrivée au carmel de Fouquières les Béthune où l'histoire de Marie et Joseph à ce moment de leur parcours nous fut racontée par une soeur.
Qu'il fut extraordinaire ce chemin !
Merci aux hôtes pour les lectures, les victuailles, leur accueil, merci aux organisateurs et notamment Daniel bravo pour cette rigueur éclairante. Et à l'année prochaine.