Filles ou garçons ?
Je partage quelques extraits d'un article qui m'a posé question
Apparemment, isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef du journal La croix, a été choquée lors de la diffusion d’une messe retransmise dans le cadre du Jour du Seigneur sur une chaîne de service public qui a donné à voir, un partage des rôles des enfants en fonction du sexe les petits garçons servants d’autel, et les petites filles en habits spécifiques en tant que « servantes d’assemblée ».
Elle nous fait part de son mal-être devant un phénomène qui prend de l’ampleur...
Je la cite :
« Depuis quelques années, les « servantes d’assemblée » ont fait leur apparition dans les paroisses. Une manière de dire que les petites filles ne doivent pas être près de l’autel, mais rester dans l’assemblée. Derrière ce qui peut sembler anecdotique, c’est toute une conception théologique de la place des laïcs et des femmes dans l’Église qui est en question. »
[…]
« Cela n’a aucun fondement théologique comme le rappelle un texte de Rome (lettre de 2010 de la congrégation pour le culte divin adressée à Monseigneur Le Gal) qui invite à ne pas faire de confusion entre le ministère ordonné, prêtre ou diacre et les servants d’autel qui ne sont pas des prêtres en puissance ».
Elle continue :
Selon certains : « Les filles n’auraient pas le droit de s’approcher de l’autel, parce qu’il ne faudrait pas qu’elles « s’imaginent » pouvoir un jour devenir prêtres. »
On lui répond que ce n’est pas si grave, ce à quoi elle rétorque que la condition faite aux femmes est une pièce décisive de l’ordre symbolique qui organise une société, Or l’Eglise est une société."
[…
Pas grave donc sauf que toujours selon elle :
« On touche ici à la différence sexuelle comme enjeu de sacralité. Quelle conception motive cette sorte d’interdit d’accès au « sanctuaire », plus sacré que le reste de l’Église, et la réémergence derrière de la problématique de la pureté et de l’impureté ? »
Certes, les femmes ne peuvent pas être prêtres dans l’Église comme le rappelle le Pape François mais là n’est pas la question…
Pour elle, « L’Église a du travail à faire pour que la place de la femme soit un véritable lieu de réciprocité, puisque, comme le dit Paul, « tous, hommes et femmes, ont revêtu le Christ ».
Et elle termine :
« Alors oui, cette histoire de servantes d’assemblée n’est pas très grave, face à toutes les urgences actuelles. Cette question n’est pas l’essentiel de la foi, je vous l’accorde. Simplement, voilà juste vingt siècles que l’on nous dit que « c’est pas grave »…
Isabelle de Gaulmyn, le 06/04/2022, paru dans l’hebdo du journal La croix en date du 9/10 avril 2022 À la messe, les petites filles, des garçons comme les autres
https://www.la-croix.com/Debats/A-messe-petites-filles-garcons-comme-autres-2022-04-06-1201208953
A méditer…
Béatrice Henry