le Dimanche 13 juin 2010


Eglise de Vimy

La célébration de la Confirmation a réuni les fidèles des onze clochers de la paroisses de Saint Benoît Labre en Artois. Ont reçu l'Esprit Saint, le don de Dieu : Christelle et Frédéric de Vimy, Hervé de Farbus, Christelle de Willerval et Christine d'Acheville. Parmi eux, Christelle et Frédéric ont communié pour la première fois.

 

Nous proposons à votre méditation le témoignage d'Hervé lors de la cérémonie.

" La Foi. Il s’agit d’un mot mystérieux pour celui qui reste éloigné de l’Eglise. Je dirais même que l’église, je veux dire le bâtiment lui même, l’église est intimidante pour celui qui ne sait pas se reconnaître comme Chrétien. Voilà une entrée en matière déroutante !  C’est pourtant le point de départ.
Un homme : moi. Le cœur rempli de questions existentielles, l’esprit agité de réponses rationnelles. Mais un homme ignorant Dieu.
 Oh bien sûr j’ai été baptisé, je suis allé au catéchisme. J’ai fait ma première communion..
Adolescent : l’injustice, les inégalités sociales m’ont révolté. Je me suis éloigné de Dieu.  Pourtant, tout homme un tant soit peu attentif au monde qui l’entoure, curieux des fondements de notre société, ne peut rester insensible aux appels que nous fait la Bible, aux messages de l’Abbé Pierre ou de Jean Paul II pour ne citer qu’eux. C’est un fait, il existe une très grande inertie en chacun de nous.
Le poids mort des habitudes et l’histoire de France des 2 derniers siècles qui a élevé le principe de laïcité en dogme, ont été pour moi une censure efficace. Pour bousculer cela, il fallait un évènement.
Lorsqu’il y a environ 2 ans Florence, mon épouse m’a annoncé qu’elle allait demander à recevoir la confirmation, cela a été pour moi cet événement.
Je ne l’ai pas accompagné tout de suite. Je me suis interrogé. Je l’ai écouté me parler de son cheminement. J’ai découvert son enthousiasme. Cela m’a rendu curieux. 
Le message du Christ que j’avais lu dans les Evangiles prenait vie. Je lui trouvais une réalité concrète. Ce message apportait des réponses à mes interrogations.
Lors de la veillée Pascale l’année dernière, j’ai découvert que ce que je ressentais c’était la Foi. Mieux que ça, j’éprouvais alors le besoin de l’affirmer. Le crier haut et fort.
Je venais de faire l’expérience de la Foi. Il m’était impossible de résister à cet appel.
Au risque de dire une banalité, ma vie s’est colorée. Malgré un quotidien partagé entre milles petits tracas et milles petits bonheurs, la part laissé au bonheur ne fait que croître.
La foi n’est plus un mot mystérieux. Quand je pénètre chaque dimanche dans cette église, c’est pour retrouver le Christ dans une joie simple et vraie."
 
                                                                                                       B. Borzecki