Le MCC en congrès national à Lyon
Inventer un avenir commun et responsables d’une espérance durable
Congrés national Retour sur le congrès du MCC à LYON
les 15 et 16 janvier 2011
C’est avec enthousiasme que plus d’une soixantaine de membres du MCC de la région Nord-Pas-de-calais se sont mis en route vers Lyon pour partager expériences, réflexions et prières autour du thème
« Inventer un avenir commun »
Responsables d’une espérance durable
Mais qu’est-ce que le MCC ?
Le MCC c’est 140 membres en Métropole Lilloise, et près de 200 sur le diocèse de Lille et une soixantaine en Pas-de-Calais.
La mission du mouvement est d’aider ses membres à agir davantage selon l’Esprit du Christ dans tous les lieux où s’exercent leurs responsabilités.
Ces équipiers se rassemblent lors de réunions mensuelles dans le but de concilier foi et vie professionnelle en abordant des thématiques qui s’appuient sur un exemple concret ou un fait de vie.
Le déroulement des réunions suit un « chemin d’Emmaüs » :
- un temps d’écoute : chacun s’exprime sans crainte du regard de l’autre
- un temps spirituel : du recul est pris en lisant un passage de la Bible qui apporte un nouvel éclairage au thème. Les échanges précédents prennent alors une autre saveur…
- un temps de conversion : plus ou moins long, on ne repart pas d’une réunion d’équipe comme on y est arrivé. Ces partages produisent du fruit, et de retour au travail, aux responsabilités, ils aident à éclairer les décisions.
Depuis le dernier congrès à Marseille, 5 ans se sont écoulés. Près de 2000 équipiers se sont retrouvés à Lyon pour « inventer un avenir commun »
Partage d’expériences :
Tous les membres du MCC avaient été invités à témoigner d’une initiative forte et concrète qui apporte une pierre à l’édifice d’un monde meilleur. Plus d’une centaine de contributions ont été collectées et présentées, sous forme de forum ou stands, avec l’éclairage et les commentaires d’experts et surtout l’opportunité de rencontrer les personnes portant ces initiatives.
Des pouvoirs et contre-pouvoirs en entreprise, en passant par la place de l’homme dans le monde du travail jusqu’aux solidarités à inventer contre la précarité sans oublier le développement durable, (les 4 grandes thématiques), les idées ont foisonnées et les échanges en ont fait germer d’autres.
Deux initiatives ont été particulièrement visibles lors du congrès :
- La Fabrique Sarl: faire travailler ensemble des personnes qualifiées et des personnes en situation précaire. L’idée est d’utiliser des chutes de bois pour la réalisation de mobilier design. Déchet + création = valeur.
Le mobilier liturgique du dimanche était préparé par La Fabrique.
- Prestal réseau Table de Cana : traiteur dont la finalité est l’insertion professionnelle. En 10 ans, il est passé de 2 à 50 salariés en multipliant son chiffre d’affaire par 20, convaincu de la possibilité de réinsérer des personnes sur le bord de la route, de façon durable et avec cette conviction que personne n’est inemployable
Prestal a assuré avec beaucoup de professionnalisme les 3 repas du congrès avec 2000 couverts.
Un espace « AGIR » a permis de faciliter les rencontres entre des porteurs de projets et des congressistes prêts à les aider grâce à leur expérience.
Un livre blanc regroupe toutes ces initiatives, pour beaucoup issues de membres du mouvement.
Temps de réflexion :
La réflexion s’est appuyée sur des données réelles : statistiques sur le moral des français, modes de consommation… Les français se disent inquiets de l’avenir. Sommes-nous en train de réaliser que les valeurs du bien-être ne se résument pas aux seules ressources matérielles ? L’homme a aussi besoin de faire intervenir l’honneur, la reconnaissance dans les critères de réussite.
Quelle est l’attitude qui peut caractériser notre engagement chrétien ?
C’est être en empathie avec le monde, faire preuve de sobriété dans notre consommation, non pas en « donnant des leçons » mais en donnant envie de vivre autrement. Par cette sobriété, redécouvrons la Création.
Dans l’urgence osons remplacer danger par opportunité; assistanat par fraternité ; plan de carrière par accompagnement.
Côté spiritualité :
Au long de ce week-end, nous avons été accompagnés par la prière grâce à la présence, sous diverses formes, de 4 communautés religieuses : les carmélites de Fourvière, la communauté de Taizé, la visitation et la communauté monastique de Notre Dame de Tamié. Ces espaces de «respiration » ont été continuellement fréquentés.
La place de l’accompagnement spirituel dans la vie d’équipe au MCC est primordiale et donne sens aux partages.
C’est avec plaisir que nous avons été en communion lors de la messe dominicale présidée par Monseigneur Barbarin. Il nous a interpellés sur la place de la Bible dans nos vies, dans nos maisons, dans nos familles.
Nous avons été invités à laisser plus de place à la lecture de la Parole et à la prière pour aiguiser davantage notre discernement.
Enfin, l’intervention de Jean-Marie Petitclerc (prêtre Salésien, fondateur de l’association Le Valdocco dédiée aux jeunes en difficulté) nous a interpellés, nous chrétiens, avec un appel à l’humilité, à l’empathie et à la charité :
« Tout comme le sel et la lumière ne donnent pas le goût ou la couleur aux choses mais les révèlent, le rôle de tout chrétien est d’être le sel et cette lumière parmi ses frères ».
Une charité qui commence par le respect de l’autre, tel qu’il est, sans vouloir le changer.
Il nous faut croire en l'avenir tout en aimant notre époque, en étant "des contagieux" (Abbé Pierrre).
Un nouveau départ :
Au bilan, un congrès très stimulant, par le contenu: des avis d'experts et des témoignages puissants pour "retrouver le goût de l'avenir", en redécouvrant du sens dans ce que nous vivons, en pensant l'avenir et en étant acteur de ce qui va se passer, quelle que soit l’échelle de l'organisation à laquelle nous appartenons.
Résumer ce congrès sans parler du rire, de la convivialité ambiante, des rencontres et découvertes impromptues serait oublier une dimension. Une dimension festive, fraternelle et optimiste que nous avons envie de communiquer de retour dans nos régions.