Voyageuses de l'Espérance

Lors du pèlerinage du Secours catholique à Lourdes, deux pèlerines de Béthune ont accepté d’être interviewées par une journaliste de prions en Eglise.

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Lors du pèlerinage du Secours catholique à Lourdes, au début du mois d’août, deux pèlerines de Béthune ont accepté d’être interviewées par une journaliste, Karem Bustica. Voici leur témoignage :

 

Emeline, voyageuse de l’espérance.

 

A 26 ans, Emeline se prépare à devenir assistante vétérinaire. Elle fait un voyage de l’espérance pour la première fois.

 

Pourquoi êtes-vous venue en pèlerinage ?

 

« Maman avait très envie que nous puissions faire ce pèlerinage en famille. Elle en rêvait depuis toujours. Maintenant, c’est une réalité. J’ai été très marquée par la procession mariale, le soir, dans les sanctuaires, avec nos flambeaux. Là, tout ce qui est foi, prière, solidarité, diversité de cultures et de langues, attachement à Marie, tout était réuni ».

 

Qu’avez-vous découvert à Lourdes ?

 

« Lourdes, il faut le vivre ! Dans notre groupe Benoit Labre du diocèse d’Arras, nous avons vécu à fond cette expérience. Nous avons vu des gens pleurer, se parler, se confier, s’entraider. Par exemple, Brigitte, avec ses problèmes de vue, formait un tandem exemplaire avec Catherine et ses soucis de déplacement. L’une donnait les yeux, l’autre, les jambes. J’ai ressenti une grande solidarité dans notre groupe. J’ai compris que je n’étais pas toute seule ».

 

Et pour la suite ?

 

« Je garde l’image d’une Bernadette croyante malgré toutes les difficultés. La foi de cette Sainte me rejoint puisque j’ai quelques soucis de santé. J’ai bu de l’eau de la source, j’ai touché le rocher. Je n’ai pas reçu de réponses, mais plutôt des questions pour ma foi. Maintenant, j’ai très envie d’apprendre les choses de la foi pour pouvoir les transmettre. J’ai toujours été croyante. Ce qui change, c’est que désormais, je veux le devenir encore davantage !

 

Marie-Bernadette, une femme transformée.

 

Cette maman de quatre enfants, divorcée, s’est battue longuement contre la maladie.

 

« J’ai beaucoup de problèmes, je n’ai jamais eu de chance. J’ai toujours rêvé de venir à Lourdes, mais c’est très cher ».  Jusqu’au  jour où, excédée par ses soucis, elle trouve du réconfort en mettant un cierge à l’église du centre ville. « Là, j’ai trouvé un papier avec un numéro de téléphone à appeler si on voulait aller à Lourdes. Et bien, j’ai appelé. »

 

Elle participe donc en août 2012 au voyage de l’espérance avec le diocèse d’Arras. Marie-Bernadette renoue avec la religion : « J’ai été baptisée, mais après… au caté, je m’embêtais et il y avait beaucoup de devoirs. Je ne suis pas allée longtemps. Mais ici, à Lourdes, moi qui ne connais rien à la messe, j’ai tout fait ! » Comptant sur ses doigts, elle énumère des événements qu’elle n’est pas prête d’oublier : « J’ai pris une Bible, je me suis fait laver les pieds par mon évêque, j’ai porté des offrandes. J’ai vu le film de Bernadette, me suis baignée dans les piscines de la Sainte Vierge, fais les processions. J’ai beaucoup marché sans jamais me plaindre ! »

 

Même si Marie-Bernadette « a tout fait » à Lourdes, elle résume, la voix tremblante : « C’est Dieu qui m’a fait de l’effet. » La vie et la mort de Jésus la touchent au plus profond d’elle-même. « J’ai craqué pendant le chemin de croix. Jésus était innocent et il meurt comme le pire des voyous. Marie était là, et elle gardait tout ça pour elle. J’ai beaucoup pleuré. La Vierge, c’est une maman, ajoute avec pudeur cette femme transformée. Je pense à mes gosses. Ils sont contents pour moi. Je leur ramène de l’eau et une petite médaille à chacun. »

 

Et maintenant ? « Lourdes, c’est miraculeux ! » s’exclame notre pèlerine, le visage illuminé. « Moi, j’étais triste, mal dans ma peau. Je crois à ma manière, mais je vois que Dieu et la Vierge s’intéressent à ma vie. C’est tellement beau ! »

 

 

 

 

 

Article publié par Notre Dame en Béthunois • Publié • 2391 visites